Le football est l’un des sports les plus populaires au monde, jusqu’à être considéré comme une véritable religion dans certains pays. Malgré cette domination économique et médiatique sans pareille, beaucoup de spectateurs ne s’y intéressent pas, lassés par les règles ou la longueur des matchs. Ce sport, dont les origines remontent tout de même au XIIe siècle avant de voir des premières règles telles qu’on les connait débarquer à la fin du XIXe, n’a finalement que très peu évolué depuis sa création. Quelques règles ont bien changé, et de nouvelles techniques — comme la Goal Line Technology — sont arrivées en suivant l’évolution de la pratique du sport au niveau professionnel.
Face à cela, Bruno Schwobthaler, ancien responsable du divertissement chez Warner Bros. et fan de ballon rond, s’est alors posé la question : à quoi ressemblerait le football s’il avait été inventé aujourd’hui ? Sa réponse : Golbang, un sport hybride, reprenant les bases du foot, pour mieux les mélanger à des logiques de différents sports collectifs et, surtout, un développement vers le numérique incontournable.
La marque présentait son concept à la presse mercredi dernier, et on a eu la chance de voir à quoi ressemblait ce soccer des temps modernes.
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Des battles plutôt que des matchs
Pour la présentation de son concept, les équipes de Golbang ont aménagé une galerie d’art du 3e arrondissement de Paris afin d’y installer le nécessaire pour une battle : une cage, deux lignes au sol pour faire une zone un peu comme au handball mais en triangle, et deux équipes de trois joueurs — ici, la Team Caméléons.
Trois Golbangers se retrouvent donc en attaque face à deux Golblockers et un Golbuster dans les cages, ne pouvant sortir de la zone de défense. Un match dure 30 minutes, divisé en deux mi-temps de 15 minutes, les équipes inversant les rôles attaquants/défenseurs à chaque période. L’équipe qui attaque choisit d’abord la musique de fond de sa mi-temps, puis construit son attaque en faisant circuler le ballon entre ses joueurs, qui n’ont le droit qu’à un seul rebond et une touche de balle pour faire la passe.
Un joueur peut également contrôler avec une touche, pour ensuite frapper du pied ou de la tête. La défense, organisée avec deux joueurs aux limites de leur zone et un gardien, doit ainsi bloquer le plus possible les frappes.
On retrouve aussi bien des éléments de handball que de basket — avec la volonté de mettre le plus de but —, de volley ball ou de tennis, afin de dynamiser les échanges de balles et les occasions de tirs. La zone en triangle amène également différentes possibilités, permettant d’approcher à moins de 2 mètres comme pouvant nous éloigner jusqu’à 6 mètres des cages. Une activité relativement nomade, qui s’adapte parfaitement à n’importe quel terrain de foot ou city, et apportant des règles transposables même si les conditions techniques ne sont pas toutes réunies.
Mais au delà de la simple pratique sportive, Golbang a surtout intégré la notion de partage et de communauté, ciblant principalement les millennials, avec un site voulant structure sa pratique et permettre la diffusion d’images et de scores.
Partage, communautés et développement
En parallèle du lancement de cette nouvelle activité, Golbang lance un site dédié à la pratique et l’échange communautaire. Tel un réseau social aux fonctionnalités assez classiques, il permet aux joueurs de créer leur profil perso, d’organiser et structurer des équipes, de leur envoyer des invitations à jouer, d’enregistrer les scores et de partager des vidéos des meilleures actions.
Les résultats sont ensuite synthétisés pour placer les joueurs dans un classement global, avec un système de point au sein des battles — 5 points pour la victoire, 4 pour le nul et 3 pour la défaite — qui favorisent plus la pratique régulière que les victoires épisodiques.
Ce qui intrigue le plus avec Golbang, c’est d’ailleurs cette volonté de jouer avec l’image et le spectacle. Porter des caméras en jouant non pas pour enregistrer les fautes, mais pour filmer les meilleures actions à la manière d’un action de la partie tout droit venu d’Overwatch. La startup profite de son lancement pour proposer des défis de développement à ses partenaires, afin de créer le meilleur matériel possible.
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Des idées de développements tournées vers le multimédia qui sont au nombre de sept, et qui touchent différents domaines : caméras nomades, buts nomades, organisation d’équipes scolaires, système de gong à placer dans les lucarnes des caisses, bande adhésive pour créer la zone, musique officielle de la marque et enfin, la réalité virtuelle.
Certaines de ces idées touchent uniquement à l’organisation, mais d’autres appellent clairement à de la R&D et laissent une assez jolie place à l’imagination et à l’adaptation. L’entreprise qui souhaite se diffuser dans 3 pays d’ici l’année prochaine a des chantiers forts intéressants.
Parmi ceux-ci, l’idée de créer des matchs des plus originaux, afin de mélanger tous les âges et toutes les physionomies de joueurs, avec pourquoi pas des personnalités du sport, dans une logique de conquête médiatique. La perspective de pouvoir jouer à la fois physiquement et virtuellement contre une équipe imaginaire avec un équipement en réalité virtuelle est assez ambitieuse.
Avec une volonté claire d’offrir un jeu de balle dynamique, en partant du sport le plus populaire de notre époque, Golbang a tout pour attirer, par sa simplicité, son ouverture sociale mais également pour son potentiel créatif et technologique. Déjà assez solide pour commencer à investir les Soccer Park Le Five ou les Frank Club — deux chaînes de terrains de Foot à 5 déjà partenaires —, ce nouveau sport a peut-être de beaux jours devant lui, avec des ajouts technologiques qui devraient arriver petit à petit afin d’enrichir sa pratique.
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