Comme tous les ans, à la mi-Mai, se tenait le MedPi. Ce salon des nouvelles technologies est bien moins médiatisé que les CES et autres MWC et pour cause : il sert principalement de plateforme d’échange entre les constructeurs, les importateurs et la grande distribution française. C’est aussi pour cela qu’il n’est pas sans intérêt, dans la mesure où on y trouve la plupart des produits qui inonderont les étals à l’été ou lors de la rentrée qui suit.
Et au beau milieu des dizaines de produits similaires, nous sommes tombés sur un ordinateur portable plutôt étonnant, proposé par Thomson et nommé Neo 360X. La marque n’a que peu d’intérêt : elle sert de vitrine à des produits en marque blanche, tout droit importés de Chine par Technicolor, son propriétaire. C’est plutôt le format qui nous intéresse ici : il s’agit peu ou prou d’un ultrabook sous Windows 10 très fin (12,5mm), pesant 800 grammes et équipé d’un écran IPS de 1920 x 1080 pixels pour une diagonale de 11,6 pouces. Il n’y a pas à dire, le premier contact avec la bête est positif et donne clairement envie. D’autant que Thomson l’annonce à 200 € — une gamme de prix dans laquelle on voit peu d’ordinateurs de ce format.
Cela dit, en voyant le prix, on se doute très nettement que les caractéristiques ne seront pas mirobolantes. Et en effet, en plus de celles spécifiés juste au-dessus, on retrouve un processeur Pentium N4200 cadencé à 1,1 Ghz pouvant aller jusqu’à 2,5 Ghz en turbo (qui devrait être remplacé par un Atom équivalent sur le modèle définitif), un chipset graphique Intel HD Graphics 505, 32 Go de stockage extensible par microSD et 2 Go de RAM. Si notre cher Cassim Ketfi et Pierre Lecourt, journaliste dont la connaissance de ces machines n’est plus à démontrer, s’accordent sur le fait qu’un tel processeur suffit pour de la bureautique et du surf de base, tous les deux avancent que 2 Go de RAM pour Windows 10, c’est une plaie.
Le travail mobile sur Linux ultime ?
Et en effet, même si le système demande uniquement 2 Go de RAM dans sa configuration minimale sur système 64 bits, il s’avère beaucoup plus gourmand à l’usage et si vous comptez ne pas vous arracher les cheveux à chaque fois qu’un programme mettra plus de 30 secondes à se lancer, vous devriez réfléchir à deux fois avant de vous lancer. En enlevant le look, des machines similaires existent d’ailleurs déjà dans des versions mieux équipées.
Reste que pour 200 €, un tel engin nomade qui en plus peut se recharger avec une batterie externe grâce à son chargeur USB Type-C pourrait faire une petite station de travail peu onéreuse sur une version légère de Linux par exemple ou une distribution plus traditionnelle — Ubuntu ne demandant par exemple que 1,5 Go de RAM minimum avec un bureau Gnome. Pour Windows, gageons qu’il faudra attendre les premiers modèles sous Windows 10 S pour trouver des machines qui marient élégance, rapidité et très petit prix.
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