C’était l’une des promesses de Mark Zuckeberg dans sa longue lettre ouverte sur l’avenir de Facebook, partagée en février : amener les utilisateurs de Facebook à s’impliquer plus en avant, de manière concrète, dans la vie de tous les jours de leur « communauté ».
Le réseau social fait une première avancée en la matière dans le cadre de son Journalism Project, lancé en janvier 2017, visant à « renforcer ses liens » avec les médias, qui comptent parmi ses premiers utilisateurs pour relayer leurs productions auprès du public. Jusqu’ici, l’initiative a notamment visé à réduire les articles clickbait, qui incitent à cliquer sur un lien au titre incitatif mais au contenu peu qualitatif voire sans rapport avec sa promesse initiale.
Le réseau social qui approche des 2 milliards d’utilisateurs commence en effet à déployer (dans sa version américaine) différentes fonctionnalités pour favoriser cet engagement à l’échelle locale, en se focalisant sur la proximité entre les médias régionaux et les habitants concernés.
Un badge pour prouver qu’on est du coin
La première option permet aux administrateurs de groupes Facebook à dimension locale — vie de quartier, groupe de riverains, club de sport, bénévolat… — d’y intégrer un fil d’actualités liées à leur ville, tel un flux RSS destiné aux principaux intéressés.
Dans le même ordre d’idée, une deuxième fonctionnalité incite les membres à partager des actualités de proximité au sein de leurs groupes locaux. Comme souvent sur Facebook, le tout repose sur un système incitatif, ainsi que l’explique un porte-parole à Poynter : « Après qu’une personne a lu un article d’un journal local, nous lui montrerons [un encadré] l‘encourageant à le poster dans un groupe local pertinent dont ils font partie ou bien nous l’inciterons à rejoindre un tel groupe. »
Enfin, les utilisateurs qui ont choisi d’afficher publiquement leur ville de résidence se verront quant à eux dotés — s’ils le souhaitent — d’un badge : celui-ci s’affichera à côté de chaque commentaire laissé sur une publication postée par un média de la même zone géographique (dans un périmètre de 112 km). « Nos études prouvent que les gens se sentent plus à l’aise à l’idée d’intervenir en public lorsqu’ils sont connus comme étant du coin » souligne le porte-parole.
Lutter contre les bulles de filtrage
La fiabilité du système reste dépendante de l’honnêteté des utilisateurs : rien ne prouve par exemple qu’une personne prétendant vivre à New York y habite réellement. Et cette implication nécessite logiquement toujours plus d’accès aux données personnelles de chacun(e).
Facebook soigne particulièrement ses relations avec les médias maintenant que les articles de désinformation constituent un problème très médiatisé, qui lui valent des critiques acerbes pour son incapacité à empêcher leur diffusion ou sur leurs conséquences potentielles sur certaines élections — comme la présidentielle américaine.
L’initiative est en tout cas bienvenue alors que d’autres projets, indépendants de Facebook, visent à faire éclater les bulles de filtrage, du nom de ce phénomène qui nous livre une vision faussée du monde en se basant sur nos « j’aime » et autres éléments de personnalisation compilés par les algorithmes de la plateforme.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !