Nellie McKay est une jeune auteur compositeur dont l’album intitulé « Get Away From Me » sorti en 2004 enchanta la critique et le public. Il fut commercialisé sous forme de double CD, ce qui est très rare pour un artiste « à ses débuts ».
Alors qu’elle vient de finaliser son prochain album intitulé « Pretty Little Head », composé de 23 chansons pour 65 minutes de musique (avec des duos avec Cindy Lauper et K.D Lang), sa maison de disque Columbia (qui appartient à Sony) lui demande de se restreindre à 16 chansons pour 48 minutes de musique.
Elle refuse et se plaint publiquement, donnant sur scène l’adresse email du directeur de Columbia pour que ses fans fassent pression sur lui. Du coup, une semaine avant la diffusion dans les bacs de l’album tant attendu, Columbia fait marche arrière et refuse de le distribuer, alors que des exemplaires promotionnels du CD ont déjà été envoyés aux critiques et journalistes spécialisés. Ces derniers sont enthousiastes, le Magazine « Spin » dit de l’artiste de 21 ans qu’elle est « une satiriste à l’oreille très pointue » et que l’album révèle tout son talent artistique. On la compare même à De La Soul.
Du coup, certains MP3s de l’album non commercialisé se retrouvent sur les réseaux de Peer-to-Peer (via les journalistes ? l’artiste ? l’équipe ? la maison de disques ?), et les bonnes critiques sur l’album déclenchent du buzz en ligne, se traduisant par un hit sur les réseaux de Pair à Pair…
Autant dire que là encore, Columbia dispose d’un test grandeur nature sur l’intérêt artistique du futur album, et un moyen de tester à moindre frais le succès potentiel de l’album, dans une logique de minimisation des risques financiers…
Alban Martin
Auteur du livre » The Entertainment Industry is Cracked, Here is the Patch ! « , aux éditions Publibook, il édite un blog dédié à la cocréation de valeur.
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