#Leaseweb has NOT warned us about deleting #Megaupload servers. They informed us TODAY that servers were deleted on February 1st, 2013.
— Kim Dotcom (@KimDotcom) June 19, 2013
Kim Dotcom est très remonté. Et les utilisateurs de MegaUpload qui espéraient remettre la main sur les fichiers personnels ou professionnels qu'ils avaient stockés sur le défunt service le seront au moins tout autant. Mercredi, l'hébergeur LeaseWeb a annoncé aux avocats de MegaUpload et de son fondateur Kim Dotcom qu'ils avaient supprimé l'ensemble des données stockées sur leurs serveurs. L'annonce en a été faite seulement aujourd'hui, alors que les fichiers auraient été supprimés il y a déjà plusieurs mois, le 1er février 2013.
"C'est le plus gros massacre de données de toute l'histoire d'Internet, causé par le gouvernement américain, le Département de la Justice, et LeaseWeb", accuse Kim Dotcom. En tout, ce sont des "millions de fichiers personnels, des téraoctets d'images, de sauvegardes, de propriétés personnelles et professionnelles", qui ont été supprimées à jamais par le prestataire.
Selon Kim Dotcom, ce sont les utilisateurs européens de MegaUpload qui seraient concernés par la décision de l'hébergeur, qui n'a pas voulu attendre la fin des procédures et la condamnation définitive du site d'hébergement.
MegaUpload utilisait les services de Carpathia Hosting et LeaseWeb pour l'hébergement des données des utilisateurs. Le premier a accepté de mettre les milliers de serveurs concernés de côté, dans un entrepôt, le temps que les recours permettant aux internautes de récupérer l'accès aux fichiers soient épuisés. C'est l'opération MegaRetrieval, à laquelle n'a pas voulu participer LeaseWeb.
Ce dernier a perdu patience, faute de pouvoir être payé par son ancien client aux comptes bancaires gelés, et effacé le contenu des serveurs pour les recycler auprès d'autres clients ; mettant ainsi à exécution les menaces qui planaient depuis plus d'un an.
En procédant du jour au lendemain à la saisie de tous les serveurs de MegaUpload, au nom de la lutte contre le piratage, les autorités américaines n'avaient montré aucun égard pour les nombreux internautes qui utilisaient aussi le service de cloud pour héberger des données personnelles, et qui qui les ont toutes perdues. L'an dernier, l'EFF avait entamé quelques actions pour tenter de défendre les droits des internautes lésés par la fermeture judiciaire de MegaUpload. En vain.
"Nous avions demandé au Département de la Justice de libérer une partie des actifs gelés de MegaUpload, pour acheter TOUS les serveurs. Ils ont refusé. Maintenant les données stockées chez LeaseWeb sont parties", dénonce Kim Dotcom, qui a fait de son procès une croisade contre la corruption américaine.
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