Retrouvez la première partie de notre reportage sur l’histoire de la Volkswagen Golf.
Il était déjà difficile de réinventer la petite voiture populaire pour succéder à la Coccinelle, comme l’a fait la Golf, première du nom. Alors évidemment, trouver la bonne formule pour la deuxième génération de la petite Volkswagen était un sacré défi pour les ingénieurs et designers de la marque allemande.
Sans prendre trop de risques, ils ont opté pour le changement dans la continuité. Nous sommes en 1983 et presque 10 ans après, la Golf garde les mêmes lignes de base, mais les arrondit, les élargit pour trouver une personnalité propre, sans dépayser les nombreux aficionados de la première mouture. On y retrouve les passages de roues marqués, les phares ronds, les poignées de porte typiques, etc. Et l’intérieur est, disons, tout aussi sobre
En réalité, franchement austère, avec des plastiques tout noirs et un équipement franchement chiche. Mais c’était ainsi à l’époque, les vitres électriques, voire teintées étaient un luxe ! En revanche, la Golf se démarquait de sa concurrence de l’époque avec une qualité de fabrication et de finition qui donnait une impression de solidité autrement plus forte. L’image de qualité allemande, déjà.
Le cap des 10 millions
1988 marque le passage de la barre symbolique des 10 millions de voitures vendues pour la Golf. En moyenne, plus de 2 000 exemplaires ont été produits chaque jour selon la marque. Et la gamme s’étoffe au fur et à mesure, avec des versions sportives de plus en plus puissantes, GTI, GTI 16 soupapes puis une originale solution à compresseur « en G », boostant la puissance à 160 chevaux.
Des versions à traction intégrale verront également le jour, nommé Syncro, et c’est avec elles que l’ABS fera sa première apparition à bord de la Golf, en 1986. À cela s’ajoute une iconoclaste country en 1990, surélevée comme un véritable 4×4 de franchissement et équipée d’une roue de secours extérieure !
La version cabriolet apparue avec la première génération de la Golf continuera sa carrière sans passer à la nouvelle carrosserie. En revanche, les versions à 3 volumes – berline avec malle arrière proéminente – appelées Jetta à cette époque, ont suivi chaque génération de Golf.
Enfin, c’est en 1989 qu’est présentée la toute première interprétation de la Golf, version électrique, avec le concept CityStromer.
Numéro III
La rupture est plus flagrante avec l’avènement de la troisième génération de la compacte Allemande. Visuellement déjà : plus ronde et avec de bien meilleures qualités aérodynamiques, très modernes pour l’époque, plus cossue, elle marque son temps face à une concurrence qui s’étoffe en ce début des années 90.
Techniquement aussi, avec un équipement en hausse et l’arrivée d’éléments de sécurité comme l’ABS de série à partir de 1996, tandis que la sécurité passive – en cas de choc – faisait des progrès conséquents grâce à une structure complètement repensée et l’arrivée des airbags en 1992. Une version devenue culte chez les fans de GTI apparaît également : la VR6, avec un moteur 6 cylindres très compacts pour rentrer sous son petit capot, mais à la sonorité très flatteuse et des performances de premier ordre avec ses 174 chevaux.
Les versions GTD avec leurs moteurs diesel turbo puissants continuent de trouver un grand succès grâce à une image de performance flatteuse.
Une puissance banale aujourd’hui, mais franchement impressionnante à l’époque à ce niveau de gamme. Les versions GTD avec leurs moteurs diesel turbo puissants continuent de trouver un grand succès grâce à une image de performance flatteuse. Une version break de la Golf fait avec cette troisième génération sa première apparition, alors que le cabriolet est enfin remis à jour.
4e génération : près des premiums
Avec un look massif, imposant et surtout, un intérieur d’une qualité impressionnante pour l’époque avec de beaux plastiques moussés, la quatrième génération de la Golf passe la vitesse supérieure.
C’est elle aussi qui inaugurera des équipements devenus banals aujourd’hui, mais high-tech pour l’époque : ainsi le système de stabilisation de trajectoire ESP arrive à bord de certaines versions dès 1998, avant de passer en série (en Allemagne dans un premier temps) dès l’année suivante.
La même année 1999 voit l’apparition de l’aide au freinage d’urgence (AFU) sur la Golf. En cas d’attaque brutale de la pédale de frein par le conducteur dans un freinage réflexe, le système amplifie encore la force de freinage automatiquement pour aider au maximum le ralentissement, exploitant tout le potentiel de freinage de l’auto, souvent sous-estimé par les conducteurs.
Les débuts d’une ère d’assistances à la conduite qui ne cessent de se démocratiser depuis.
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