L'autorité de la concurrence se penche sur les plateformes de téléchargement d'applications. Il s'agit pour le gendarme administratif de déterminer si ce secteur, dominé par l'App Store et Google Play, est suffisamment concurrentiel et si la politique qui régit chacune de ces boutiques n'est pas discriminante.

Intimement liées aux smartphones, les plateformes de téléchargement d'applications sont la destination privilégiée des mobinautes pour récupérer de nouveaux logiciels, gratuits ou payants. Chaque grand système d'exploitation dispose d'un magasin officiel : iOS a l'App Store, Android s'appuie sur Google Play, Windows Phone mise sur Windows Phone Store et BlackBerry compte sur BlackBerry World.

Il en existe évidemment d'autres (Samsung Apps, Nokia Store…), sans parler des magasins alternatifs. Mais ces derniers ne pèsent pas lourd face aux principales boutiques en ligne, qui se comptent sur les doigts d'une main. Or, ce secteur a des caractéristiques de l'oligopole, selon l'autorité de la concurrence. Et cette situation justifie le déclenchement d'une enquête.

Sur BFM TV, son président a confié sa crainte "d'un modèle qui n'est pas favorable au consommateur, car celui-ci se retrouve durablement verrouillé". En effet, chaque grand fabricant possède sa propre plateforme. Dès qu'un consommateur choisi pour tel ou tel constructeur, il se retrouve lié à une offre précisée "Il ne peut plus sortir, il est verrouillé dans son choix initial".

"Nous voulons vérifier que le marché des applications est suffisamment concurrentiel, que les éditeurs d'applications peuvent accéder à cet écosystème, et que les tarifs qu'ils payent sont non discriminatoires", a ajouté le président de l'autorité de la concurrence. Ce problème avait été abordé dans une précédente publication (.pdf) de l'organisme.

Dans une section consacrée aux enjeux concurrentiels de l'économie de plateforme, l'autorité écrivait que la taille de certaines de ses structures "est souvent aussi synonyme de domination du marché, ce qui en soi n'est pas illicite mais peut amener, dans certains cas, les acteurs à abuser de leur prééminence".

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