Le développement assez rapide des drones a pris de court les législations internationales. -Ces petits engins volants, utilisés par des particuliers comme des sociétés privées ont mis à rude épreuve les lois en vigueur. En France, on les a vu s’adapter tout récemment. Mais un nouveau défi se présente avec l’arrivée des premières livraisons par drone, augmentant sensiblement le nombre potentiel d’appareils circulant dans le ciel.
A l’instar des avions, un système de contrôle aérien semble alors des plus nécessaire pour organiser le trafic des « unmanned aircraft systems » (UAS), amené à être de plus en plus dense. L’ONU discute déjà depuis plusieurs semaines d’un système de suivi, quand l’UE souhaite, elle, l’immatriculation de ce type d’appareil. Pendant ce temps là aux Etats-Unis, le géant Google, par le biais du Project Wing, a pu tester son propre programme de régulation aérienne, en collaboration avec la Nasa et la Federal Aviation Administration (FFA).
Adapter les trajectoires en fonction du trafic
Ce test a été réalisé en début de semaine, dans une zone gérée par le Virginia Tech Mid-Atlantic Aviation Partnership (MAAP). Il s’agissait de mettre en condition la plateforme UTM (UAS Air Traffic Management) développée par Project Wing et Google afin de démontrer sa fiabilité et sa capacité à coordonner les trajectoires des drones afin d’éviter les collisions entre appareils, les potentiels chocs avec un immeuble ou une personne ainsi que le contournement de certaines zones interdites ou d’événements ponctuels, comme une rencontre sportive.
Durant le test, un opérateur de Project Wing a ainsi pu organiser les trajectoires de vol de trois de leurs propres drones, chargés de missions de livraison, alors que d’autres appareils — deux Intel Aero Ready to Fly Drone et un unique DJI Inspire — s’occupaient de missions de recherche et de sauvetage, pilotés par les équipes de la MAAP. Une démonstration qui a permis de prouver que cette plateforme UTM pouvait automatiquement changer les trajectoires de vols des trois appareils, les ajustant et calculant de nouvelles routes en temps réel par rapport à celle des autres drones présents sur le site.
« C’est une étape importante qui ouvre la voie à un avenir où beaucoup de drones pourront voler ensemble en toute sécurité. Ce système permet également à un seul opérateur — une personne ou une organisation — de faire voler plusieurs appareils simultanément. » explique James Ryan Burgess, le co-directeur du Project Wing, dans une note de blog.
Une plateforme nécessaire pour la sécurité des livraisons
Cette plateforme utilise toute l’expertise de Google dans la cartographie — avec les services Maps, Earth ou Street View — pour réunir le maximum de données pratiques pour l’ajustement des trajectoires. Encore en phase de test, cette plateforme devrait bientôt permettre de gérer un trafic encore plus massif, en supportant des millions d’itinéraires avec un traitement des décisions en quelques fractions de secondes. Une sophistication qui passera également par une inter-opérabilité avec d’autres systèmes UTM — comme celui d’Airmap, qui travaille notamment avec Amazon, Uber et GoPro — ainsi que le développement d’une fonctionnalité « bons voisins » pour les quartiers ou communautés étant intéressées par l’utilisation de drones.
Avec l’annonce il y a quelques jours du projet de privatisation du contrôle aérien américain par Donald Trump, il semblerait que ce genre de plateforme ait un avenir tout tracé et pourrait faciliter un développement sans précédent des livraisons par drone. Il faudra d’abord attendre le passage du texte de loi devant le Congrès, ainsi que l’évolution des services de Project Wing et des autres compagnie, pour définitivement rentrer dans l’ère des drones.
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