En début de semaine, Google faisait le point sur fragmentation d'Android. En schématisant, les usagers utilisent trois versions différentes de la plateforme mobile : Jelly Bean (à 39,7 %), Gingerbread (34,1 %) et Ice Cream Sandwich (23,3 %). Les miettes restantes sont essentiellement composées de Froyo (3,1 %) et diverses autres versions dont l'importance est devenue anecdotique.
Cette fragmentation constitue-t-elle un obstacle pour Android ? Cela dépend du point de vue choisi pour analyser la situation. L'un des fondateurs de la société Android qui a donné naissance au système d'exploitation mobile, Rich Miner, ce souci n'en est absolument pas un pour l'extrême majorité des usagers. Cela peut l'être pour les technophiles ou les développeurs. Mais pas pour les autres utilisateurs.
"Nous, les technophiles, lisons les blogs et savons quelles sont les fonctionnalités qui peuvent faire défaut. Je crois que si vous interrogez un utilisateur […], il sera assez satisfait du résultat et des performances" de son mobile actuel, sans forcément être en mesure de dire si une caractéristique cruciale manque à l'appel ou si une mise à niveau de l'O.S. équipant son mobile est nécessaire.
Par ailleurs, poursuit-il dans des propos repris par Xconomy, Android est arrivé à un stade où il n'est "plus possible d'éviter un certain niveau de fragmentation, avec un nombre gigantesque d'appareils Android dans la nature. N'oubliez pas qu'il y a 1,5 million de mobiles Android qui sont activés chaque jour [et] qu'il y a plus de 900 millions d'appareils sur le marché".
En revanche, les usagers à l'affût de l'actualité numérique et les informaticiens concevant des logiciels sont beaucoup plus sensibles à la fragmentation. Les premiers parce qu'ils se renseignent, comparent et recherchent à disposer de la version la plus récente. Les seconds parce qu'ils doivent composer avec un écosystème fragmenté.
Dans les deux cas, les plans des fabricants concernant les mises à jour d'Android pèsent lourd dans la balance. Et face au calendrier des constructeurs, Google n'a pas une grande marge manœuvre pour limiter les effets de la fragmentation, améliorer le déploiement des mises à jour corrigeant les vulnérabilités et fournir de nouvelles fonctionnalités aux usagers.
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