En février 2017, le service de location de logements entre particuliers Airbnb annonçait un objectif ambitieux : offrir un hébergement d’urgence gratuit à 100 000 réfugiés en 5 ans, soit jusqu’en 2021. L’entreprise vient de faire un premier pas dans cette direction en lançant la plateforme Open Homes, réservée aux utilisateurs qui proposent leur logement bénévolement pour aider certaines personnes dans le besoin.
Concrètement, tout volontaire peut s’inscrire, même s’il n’est pas membre d’Airbnb, à condition d’habiter au Canada, en France, en Grèce ou aux États-Unis. Il peut ensuite définir les paramètres de son choix : le décompte des nuits/jours proposés, le nombre de personnes qui peuvent être hébergées…
Pour l’instant, Open Homes compte seulement deux catégories : les réfugiés (obligés de quitter leur pays pour survivre) et les sinistrés (les victimes de catastrophe naturelle). Mais la plateforme prend dès maintenant en compte les suggestions des utilisateurs sur les autres groupes potentiels (par le biais de la rubrique « suggérer une cause »), qu’elle devrait intégrer à terme.
Joe Gebbia, co-fondateur d’Airbnb, est convaincu que la réactivité des particuliers représente leur plus grand atout : « Notre communauté est capable de réagir plus rapidement que le gouvernement. Partout dans le monde, là où des personnes ont besoin d’un logement temporaire après une catastrophe naturelle, notre communauté peut être prête en quelques heures. » Gebbia précise toutefois que ce service est par nature temporaire : « Il s’agit d’un hébergement [provisoire] avant qu’une famille puisse trouver un logement permanent ou sur le long terme ».
Un projet né en 2015
Si l’initiative est une première pour Airbnb de par son ampleur, l’entreprise soutient de longue date des initiatives d’aide aux personnes déplacées. En 2016, elle avait notamment encouragé ses membres à accueillir les habitants dans le besoin après le passage destructeur de l’ouragan Matthew sur la côte Est américaine. Cette année, les personnes bloquées sur le territoire américain par le Muslim Ban ont ainsi pu bénéficier d’un hébergement gratuit.
L’idée d’héberger des personnes dans le besoin de manière plus efficace remonte, elle, à 2015, quand la crise migratoire a commencé à s’imposer comme sujet de société. Joe Gebbia est séduit par le projet d’un ingénieur consistant à relier; grâce à un logiciel dédié, des bénévoles et des réfugiés.
Les tractations avec le gouvernement américain, impliqué par le biais de ses agences de relocalisation — qui travaillent de près avec l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) –, ont occupé l’essentiel de l’année 2016, comme il l’explique : « Ils n’avaient jamais vraiment travaillé avec des entreprises privées par le auparavant. » Ce sont ces services qui assurent la répartition des réfugiés ou sinistrés demandeurs.
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