À chaque lancement de produit Surface, Microsoft insiste sur une catégorie de créateur. Si le Surface Laptop semble pensé pour les étudiants, les Surface Pro et Surface Studio ciblent les artistes et parmi eux, les photographes semblent avoir une place de choix.
Historiquement, le marché des créatifs était occupé par Apple et ses Mac, mais depuis le succès de l’iPhone et l’iPad, ce marché est devenu moins important pour la firme de Cupertino.
Les photographes habitués aux outils d’Apple pourraient-ils donc basculer vers les produits Surface ? Nous avons posé la question à plusieurs photographes utilisant Windows.
Les prix des machines Apple ont été déterminants
Pour Paul Roquecave, photoreporter, le passage de macOS à Windows n’a pas vraiment été un choix, mais une conséquence de l’évolution des produits d’Apple. La firme est en effet la seule à proposer des machines sous Mac OS. Elles ont en plus perdu au fil des temps des options : « Aujourd’hui je n’achèterai pas un ordinateur qui ne dispose pas d’USB classique ou de prise Ethernet », dit-il. Il est vrai que la dernière version des MacBook Pro remplace toute la connectique par de l’USB Type-C qui demande l’achat d’adaptateurs et de câbles spécifiques.
Le rapport entre la fiche technique et le prix demandé par Apple est aussi un problème : « De nos jours, pour avoir une carte graphique dédiée il faut débourser au moins 2 800 euros pour un MacBook avec la mémoire soudée ». Ce n’était pas un problème pour ses précédents achats : « En 2015, on pouvait avoir une machine portable avec une carte graphique dédiée entre 1500 et 1700 euros, qui plus est améliorable par l’utilisateur ensuite. »
C’est une problématique également soulevée par Franck Minieri, photographe freelance sous Windows qui estime qu’aujourd’hui : « Tu peux avoir une bécane de course sous Windows pour 1 000 euros et qui fera tourner la suite Adobe sans trop de souci, contrairement à un Mac où il faut compter au moins 1 700 euros pour une configuration équivalente ».
Windows 10 a redoré l’image du système
Habitué à utiliser MacOS pendant plusieurs années, Paul Roquecave estime « qu’il n’y a pas photo », Windows est toujours en retard dans ses usages comparés à MacOS. Il pointe du doigt les « nombreuses incohérences, comme la séparation des paramètres entre le nouveau menu et le vieux panneau de configuration ». MacOS lui semble aussi plus rapide pour exécuter certaines tâches de base comme les recherches, les captures d’écran ou l’estimation de la taille d’un fichier.
Pour autant, il note que depuis Windows 10 « le design de l’interface est plaisant » et ajoute que « les applications comme Contacts, Calendrier ou Courrier sont bien conçues et marchent bien ensemble ». Si Paul indique ne pas avoir de produit Surface, il dit être très intéressé par le Surface Dial, « une nouvelle manière intelligente d’interagir avec la machine », qu’il pense « certainement plus utile que la TouchBar d’Apple...».
Franck a déjà investi dans une Surface Pro 3 équipée d’un Intel Core i5 et de 8 Go de RAM
Franck a déjà investi dans une Surface Pro 3 équipée d’un Intel Core i5 et de 8 Go de RAM, ce qui lui permet de faire des prises de vue en déplacement, mais aussi de faire quelques retouches et traitements plutôt légers.
Le prochain achat pourrait être un Surface Studio qui l’intéresse, mais « qui prendrait énormément de place dans [son] bureau ». Il faut dire que le PC de bureau tout-en-un de Microsoft intègre un écran 28 pouces 2/3 plutôt imposant.
La stratégie de Microsoft semble fonctionner
L’énergie investie par Microsoft pour séduire les créatifs, que ce soit avec les produits Surface ou avec Windows 10, et en particulier la Creators Update, semble donc porter ses fruits. Alliées à ce qui semble être des choix inopportuns de la part d’Apple, les solutions de Microsoft semblent séduire de plus en plus les créatifs. Reste à pérenniser cette situation qui devrait profiter à l’image de marque de la firme, en plus de doper ses ventes.
Pour en savoir plus sur la Surface Pro, rendez-vous sur le Microsoft Store.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.