L'ICANN ne veut pas voir apparaître des noms de domaine sans extension. Selon l'organisme, cela pourrait causer des problèmes de sécurité et de stabilité. Google avait avancé cette proposition, en ayant en tête l'idée d'une plateforme commune : pour l'adresse http://search par exemple, le site aurait listé tout ou partie des moteurs de recherche disponibles dans le monde.

Aujourd'hui, les adresses des sites web ont besoin d'une extension dans leur nom de domaine. Ces terminaisons sont de deux grandes familles : il y a les extensions génériques (.com, .net, .org…) et celles destinées à un pays ou un territoire (.fr pour la France, .de pour l'Allemagne, .re pour La Réunion…). Mais des propositions sont faites régulièrement pour enrichir l'offre en la matière.

L'ICANN, organisme qui gère l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet, a ainsi validé des extensions plus spécialisées au cours des ans, comme .mobi (mobile), .museum (musée), .travel (voyage) en encore .xxx (pornographie). Il y a même des demandes plus spécifiques encore, pour désigner des villes (.paris), des marques ou des activités en tout genre.

Cette inflation, Google proposait d'y mettre fin. Ou, plus exactement, Google suggérait une voie alternative Comment ? En débarrassant les adresses des extensions. Les internautes auraient pu ainsi inscrire certaines adresses dans le navigateur, sans toutefois avoir besoin de la compléter avec un point et un domaine pour l'atteindre. Les URL auraient pu ainsi ressembler à "http://exemple".

Or, la proposition de Google a été rejetée par l'ICANN, comme le pointe Domain Name Wire. L'organisation a considéré que le retrait des points pourrait entraîner des problèmes de sécurité et de stabilité. Google avait plusieurs idées (.pdf), comme http://search, http://app, http://blog et http://cloud. Et il ne s'agissait même pas pour le groupe américain d'en prendre le contrôle et d'y imposer ses services.

Google avait par exemple en tête une sélection ou la totalité des moteurs de recherche qui serait proposée dans le navigateur, une fois l'adresse http://search inscrite. L'internaute n'aurait alors plus qu'à choisir entre les diverses propositions (dont Google et Bing, sans aucun doute) pour effectuer sa requête. Ces adresses auraient servi comme de véritables plateformes d'accès.

Face au refus, Google doit remiser ses propositions au placard… en attendant un hypothétique assouplissement de l'ICANN.

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