Autrefois prisés des professionnels, les smartphones BlackBerry n'ont plus la cote. En perte de vitesse, le groupe canadien envisage désormais de se laisser acquérir par une autre entreprise. Une procédure d'enchères devrait voir le jour d'ici novembre.

L'achat par Microsoft de l'activité mobile de Nokia pour 5,4 milliards d'euros restera sans aucun doute comme l'un des grands moments de l'année 2013 dans le secteur des télécommunications. Autrefois numéro un dans la téléphonie, l'entreprise finlandaise a manqué le virage des smartphones et laissé le champ libre à l'iPhone sans jamais parvenir à revenir véritablement dans la course.

Aujourd'hui, une autre entreprise connaît une trajectoire similaire. BlackBerry se trouve également en grande difficulté. La firme canadienne, qui a essayé de rebondir en début d'année avec une nouvelle identité, deux nouveaux terminaux et un système d'exploitation remanié, ne parvient plus à conserver son segment de prédilection : les professionnels. Son avenir pourrait désormais se jouer ailleurs.

Le conseil d'administration en est d'ailleurs conscient. Mi-août, un communiqué a évoqué les divers destins qui attendent l'entreprise : naissance d'une coentreprise, alliance, partenariat stratégique ou… vente à un tiers. Mais qui se porterait acquéreur ? Ces derniers mois, plusieurs noms de géants chinois de l'électronique grand public ont été évoqués comme Lenovo ou Huawei… mais aucune hypothèse ne s'est concrétisée.

Toujours est-il que l'option d'une vente à un tiers reste sur la table. Et selon le Wall Street Journal, les choses pourraient connaître une forte accélération dans les semaines à venir. Le conseil d'administration entendrait ainsi presser le processus engageant une procédure d'enchères d'ici novembre. Reste à savoir qui compte débourser plusieurs milliards d'euros pour une telle opération.

Les prétendants ne devraient toutefois pas manquer. Car si l'activité mobile de BlackBerry est moribonde, le groupe canadien a d'autres charmes : son portefeuille de brevet toujours d'abord, composé d'environ 9000 titres et dont la valeur pourrait monter jusqu'à 5 milliards de dollars. ces activités dans les logiciels et les services ensuite, qui peuvent compléter l'offre d'un potentiel acquéreur.

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