Depuis quand n’avez-vous pas léché le dos d’un timbre pour le coller au coin d’une enveloppe glissée dans la boîte aux lettres de la rue ? Depuis quand n’avez-vous pas ouvert une encyclopédie papier ou un dictionnaire pour trouver une réponse à une question ou la définition d’un mot ? Depuis quand n’avez-vous pas utilisé un fax pour confirmer au plus vite une commande à distance ? Depuis quand n’avez-vous pas parcouru toutes les ondes FM pour retrouver votre radio préférée ? Depuis quand n’avez-vous pas pris votre crayon pour rédiger un courrier sur une feuille blanche ? Depuis quand n’avez-vous pas appris un numéro de téléphone par coeur ? …
A toutes ces questions, certainement que les plus jeunes d’entre vous ont répondu « je ne l’ai jamais fait« . Les autres ont certainement abandonné depuis déjà longtemps ces pratiques qui remontent pour la plupart à un autre siècle. Le progrès technologique modifie nos pratiques du quotidien plus rapidement qu’on ne le ressent, et Internet n’a fait qu’accélérer le phénomène. Qui penserait aujourd’hui à se passer de Google ou de Wikipedia pour trouver une information, ou à utiliser un annuaire papier pour trouver le numéro de téléphone d’un plombier ?
Dans la grande majorité des cas, le progrès technologique en est réellement un. Mais il peut aussi paraître oppressant, lorsque le téléphone sans fil crée paradoxalement un fil permanent entre soi et le reste du monde. Il peut aussi donner l’impression de déconnecter du monde extérieur, lorsqu’un enfant préfère jouer à la console de jeux vidéo du salon ou surfer sur Internet plutôt que de jouer dans le jardin ou d’aller chez ses amis.
« On achète une pellicule couleur ou noir et blanc ? »
Certains se sentent tellement agressés par les nouvelles technologies qu’ils préfèrent la rejeter. C’est le néo-luddisme, qu’une famille canadienne a décidé d’adopter de façon originale et radicale. Fâché de voir que ses enfants de 5 et 2 ans préféraient s’amuser sur l’iPad plutôt que de jouer dehors, le couple a décidé de bannir de la maison toute technologie postérieure à 1986, l’année où ils se sont connus.
A bas la photographie numérique où l’on prend tout et n’importe quoi en photo, vive la photo onéreuse sur pellicule qui oblige à réfléchir à l’intérêt de chaque cliché. A bas les GPS qui évitent d’avoir à réfléchir à son trajet, vive les cartes routière en papier. A bas la Xbox 360 et ses jeux ultra réalistes qui ne font plus appel à l’imaginaire, vive la NES de Nintendo et son jeu star, Super Mario…
La maison du couple McMillan pourrait être un décor de « Retour Vers Le Futur », jusqu’à la moustache old-school du père, sauf qu’ils ne jouent pas. Ils y vivent réellement, abandonnant le confort d’un lecteur MP3 pour le charme tout particulier des lecteurs de cassettes à bande. Tous les invités de la maison sont soumis au même traitement, obligés de laisser leurs appareils modernes dans un coffre. Et tant pis pour les photos de la petite dernière de la famille, qui n’ont pas été développées sur papier mais restent enfermées dans un iPhone, en attendant d’être un jour oubliées et effacées.
Le couple canadien a choisi de s’imposer ce régime technologique pendant un an, le temps d’en faire ensuite un documentaire, mais pourrait décider de le prolonger. Jusqu’à ce qu’ils ne trouvent plus de cassettes VHS dans les magasins, ou de timbres dans leur bureau de poste.
Cependant, vivre sans Internet est aujourd’hui une vraie difficulté sociale. « La famille et les amis appellent, des gens appellent, mais j’ai aucune idée de ce qui se passe sur Internet, et c’est assez dur de ne pas pouvoir regarder ces choses là« , reconnaît Blair McMillan, le père de famille. Mais il trouve que le jeu en vaut la chandelle. « Ca marche super bien. Nous avons vu un grand changement dans l’imagination de nos fils, et la façon dont ils jouent« .
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