… Mais est-ce légal ? Un petit pingouin rusé a dévoilé une solution pour accéder à Free TV depuis un PC qui n’est pas relié au bouquet de télévision par ADSL du fournisseur d’accès français.

C’est peut-être le début de nouveaux tracas pour l’industrie audiovisuelle. José Jorge dévoile sur son journal de Linuxfr.org une solution pour accéder à distance à Free TV depuis un PC qui n’est pas relié au service.

Grâce à la ligne de commande de VLC, le logiciel de diffusion vidéo employé par Freeplayer, l’utilisateur de la machine relié à FreeTV lance une simple commande sur son PC. « Les touches n et p permettent de zapper, à travers une connexion ssh« , indique l’auteur de l’astuce. La machine qui veut regarder la télé n’a qu’à se connecter.

Cela semble a priori très simple à mettre en œuvre, même si l’auteur précise que « la partie complexe est de trouver les codecs qui vont bien pour ne pas saturer sa bande passante« . « Ca prend environ 384+48 kbits/seconde sur la machine distante, qui garde ainsi une bonne capacité de navigation réseau« , précise José Jorge.

Mais cette application n’est absolument pas prévue par Free, et pourrait même constituer une violation des conditions générales de vente (.pdf) du fournisseur d’accès. Dès les définitions, Free précise que le service audiovisuel est celui « permettant au détenteur d’une Freebox de recevoir des services audiovisuels« . Dans une interprétation a contrario, il faut donc entendre que le service ne peut pas être employé par les non titulaires du boîtier de Free. De même l’article 4 des CGV évoque le « Media Center » introduit par Freeplayer, et stipule que l’usager « a la possibilité de télécharger sur son équipement informatique un logiciel sur le Site permettant, sous réserve de compatibilité de son équipement informatique, de diffuser sur son téléviseur l’ensemble des contenus audiovisuels disponibles sur son équipement informatique et transformés par le logiciel ouvert VLC« . « Il appartient à l’usager de respecter les droits d’auteur et la propriété intellectuelle des tiers visés par le Code de la propriété intellectuelle« , précise Free, qui achève tout doute : « A ce titre, l’utilisation de cette option est réservée à un usage personnel et non commercial« . L’article 9.9 va même jusqu’à expliciter que « le partage du service audiovisuel avec des personnes extérieures au foyer, ou la mise à disposition de tiers, à titre gratuit ou onéreux, sont strictement prohibés« .

Reste qu’une brèche est ouverte au point de vue technique, et que rares seront les utilisateurs à prendre la peine de se poser la question de la légalité de leur acte. Tout comme les plate-formes musicales face au P2P, seules la valeur ajoutée du service légal peut réellement inciter les utilisateurs à payer pour le service. Or sur ce point, l’introduction de la nouvelle Freebox HD avec capacité de timeshifting intégré devrait séduire beaucoup d’utilisateurs.

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