Dire que le travail des femmes scientifiques est souvent discriminé par rapport à celui de leurs collègues masculins revient à enfoncer une porte ouverte. Les biais sexistes et racistes sont malheureusement fréquents dans l’univers de la tech, même si certaines entreprises leader tentent de jouer le rôle de bons élèves en recrutant davantage de femmes et/ou personnes de couleur.
L’astronomie n’est pas une science épargnée par ce type de discrimination. Un nouveau travail de recherche, publié le 10 juillet 2017 dans The Journal of Geophysical Research, aboutit notamment à la conclusion que les femmes de couleur ne se sentent pas en sécurité en exerçant le métier d’astronome, en raison de comportements de harcèlement de la part de leurs collègues masculins.
Trois ans de recherche et d’entretiens
L’étude a été menée par Kate Clancy, professeure agrégée de l’Université de l’Illinois, et familière des études sur les discriminations dans la sphère scientifique. Elle et son équipe ont interrogé 474 astronomes et scientifiques entre 2011 et 2014, tous ces sujets étant soit des femmes, soit des personnes non-binaires, par ailleurs particulièrement diplômées. Les participants ont été interrogés sur de nombreux sujets, notamment le harcèlement verbal ou les agressions physiques.
Conclusion ? « Les femmes de couleur connaissent les taux les plus élevés d’expérience professionnelle négative. » 40 % des femmes racisées interrogées ont exprimé se sentir en danger dans leur environnement de travail en raison de leur genre ou de leur sexe, tandis que 28 % d’entre elles estiment vivre cette situation en raison de leur couleur de peau. Plus encore, 18 % des femmes de couleur, et 12 % des femmes blanches, ont préféré ne pas assister à des événements professionnels pour ne pas se mettre en danger.
40 % des femmes de couleur interrogées se sentent en danger au travail
« Il me semble, bien que cela soit anecdotique, que les sciences physiques, en partie parce qu’elles sont historiquement dominées par les hommes, ont un environnement de travail très différent par rapport à ce qui est considéré comme un comportement acceptable », a relevé Kate Clancy.
Les biais genrés et racistes ne se limitent d’ailleurs pas à l’environnement professionnel, ni même aux humains ; une autre étude pointait récemment du doigt la manière dont les IA qui travaillent sur le langage humain héritent de nos propres préjugés.
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