Alors que de nombreux constructeurs automobiles commencent à évoquer le calendrier d'arrivée des voitures autonomes, General Motors se montre plus prudent : si l'industriel américain travaille lui aussi sur cette technologie, il pense qu'un véhicule entièrement électronique et autonome ne verra pas le jour avant un moment.

D'ici trente ou quarante ans, le permis de conduire aura peut-être disparu. En effet, l'apprentissage du code de la route n'aura plus guère de sens lorsque les voitures autonomes seront généralisées. Au lieu de prendre le volant, il suffira de renseigner une destination et le véhicule se chargera du reste, évitant les obstacles, observant le trafic routier et guettant le moindre évènement à proximité.

D'ici là, il y aura évidemment de nombreux étapes à franchir. Dans un premier temps, la conduite sans pilote se fera sur des trajets très simples (comme une autoroute) ou dans des zones à vitesse très réduite (comme un parking). Mais à mesure que la technologie avancera, et que certaines questions seront réglées (défaillance, par exemple), la voiture autonome conquerra toujours plus de bitume.

Mais avant cela, encore faut-il que les voitures autonomes se lancent effectivement sur les routes. Or, le calendrier varie d'un constructeur automobile à l'autre. Si l'on exclut les prototypes actuellement testés dans des conditions très particulières, comme la Google Car, les véhicules sans conducteur ne verront pas le jour – au mieux et dans une version très limitée – avant 2015.

General Motors, qui n'ignore pas les projets de ses concurrents et qui est lui aussi engagé dans cette course, veut toutefois se montrer prudent. Selon ses représentants, qui s'exprimaient devant des parlementaires américains, la réalité des automobiles contrôlées par l'électronique n'est pas pour demain. Elle est même très incertaine dans un avenir proche.

Cela étant, il s'agit ici du cas de figure où la voiture n'aurait plus du tout besoin de l'assistance humaine. Mais d'ici là, il y aura des systèmes hybrides qui mobiliseront aussi bien le conducteur que l'électronique embarquée. Par exemple, la voiture autonome pourrait gérer le trajet sur l'autoroute tandis que le conducteur reprendrait la main en ville.

"De façon réaliste, nous pensons que dans un avenir prévisible, tandis que les systèmes vont ajouter automatisation pour soutenir la tâche de conduite, le conducteur devra encore être impliqué et en mesure de reprendre le contrôle", a commenté Mike Robinson, vice-président des affaires réglementaires chez GM. Pour les systèmes plus aboutis, donc entièrement autonomes, il faudra encore attendre des années.

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