À la fin de l'année 2012, Google est intervenu sur YouTube pour sanctionner sévèrement les comptes des grandes maisons de disques. Ces dernières étaient suspectées d'utiliser diverses techniques pour augmenter artificiellement leurs statistiques afin d'empocher ensuite des revenus supplémentaires mais injustifiés à travers la plateforme publicitaire de la firme de Mountain View.
Au total, plus de 2 milliards de vues ont été retirées. Au cours de l'opération, deux chaînes ont été particulièrement touchées : Universal Music Group et Sony BMG. Plusieurs comptes dédiés à des artistes de premier plan ont aussi été punis par Google, dont ceux de Britney Spears, Michael Jackson, Shakira, Beyoncé ou encore Chris Brown.
Vérification périodique des vues
Toutefois, la falsification des statistiques sur YouTube semble être une pratique plus courante que prévu, à tel point que Google a décidé de contrôler davantage l'activité des vidéos publiées sur la plateforme, en particulier celles ayant une forte audience. "Nous avons commencé à vérifier périodiquement les vues qu'une vidéo reçoit", afin de retirer, si besoin, les statistiques qui ont été générées artificiellement.
De temps à autre, la société américaine passera en revue les vidéos et retirera, le cas échéant, les vues qui ne sont pas authentiques. Google précise toutefois que seule une "fraction minuscule" des vidéos hébergées sur YouTube devrait être affectée par cette nouvelle politique. L'immense majorité des contenus accessibles aux internautes n'a pas de souci à se faire dans ce domaine.
L'enjeu de la publicité
Dans son billet de blog, Google affirme qu'il a pris cette décision pour maintenir la qualité du service, assurer la pertinence des interactions et éviter que la vision des fans ne soit faussée par des informations truquées. Mais en fait, et la firme de Mountain View n'en parle pas, il paraît évident que cette mesure a été dictée par des considérations financières, puisque YouTube est aussi un service publicitaire.
Avec YouTube, les annonceurs ne paient que lorsque les internautes regardent une vidéo ("ne payez que lorsqu'un internaute décide de regarder votre annonce. Ainsi, vous ne perdez pas inutilement de l'argent en diffusant des publicités aux internautes qui ne sont pas intéressés par votre activité", explique le site). Autrement dit, les publicitaires paient à la vidéo vue.
Dès lors, il faut assurer à ces derniers que ceux qui regardent les vidéos sont bien des humains, donc des consommateurs potentiels, et non pas des robots au pouvoir d'achat nul. Sinon, le retour sur investissement sera faible et pourrait finalement inciter les marques à réduire leur présence publicitaire sur YouTube ou à diffuser ailleurs, chez un concurrent par exemple.
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