"Si on va sur Youtube, il faut y laisser 50% de chiffre d'affaires, on travaille à perte". A l'occasion d'une conférence sur la TV connectée organisée par CCMBenchmark et Dotscreen, le directeur délégué des activités numériques de TF1, Jean-François Mulliez, a plaidé "à titre personnel" pour que les chaînes de télévision françaises et les producteurs se rapprochent pour créer ensemble un "Hulu à la française". Il s'oppose à la stratégie de Canal+, qui a cédé aux sirènes de YouTube pour aller là où les spectateurs internautes sont le plus présents.
Hulu a été lancé dès 2007 aux Etats-Unis par Walt Disney, NBC Universal et News Corp, avec l'ambition de réunir un maximum de diffuseurs et producteurs d'émissions et séries TV pour offrir un service gratuit capable de rivaliser avec le piratage, financé par la publicité. La plateforme parle depuis très longtemps de s'installer en Europe, mais elle se heurte aux clauses d'exclusivité territoriales que négocient chacune des chaînes de télévision pour ses propres services en ligne, tels que MyTF1, CanalPlay, M6 VOD ou Pluzz. Seul le Royaume-Uni bénéficie d'une version localisée, avec le Japon.
L'offre de séries TV gratuites existe en France, mais elle est morcelée entre ces différents services de catch-up TV, et ne permet d'accéder qu'aux tous derniers épisodes diffusés récemment sur les chaînes de télévision respectives. Rien de comparable à Hulu qui connaît un véritable succès populaire avec désormais 3 millions d'abonnés qui payent pour accéder au service premium, Hulu Plus. Ce dernier permet de regarder un nombre illimité d'émissions et séries TV, avec une quantité limitée de publicités, pour moins de 8 euros par mois.
En essayant de tirer la couverture vers soi, en se reposant davantage sur des mécanismes de sanctions de la demande (Hadopi) que sur le développement d'une offre adaptée à cette demande, les chaînes françaises ne sont pas données jusqu'à présent la possibilité de créer un "Hulu à la française". Elles pourraient y être contraintes si Netflix débarque en France avec sa force commerciale.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !