L'installation d'une extension destinée à Chrome mais qui n'a pas été préalablement approuvée par Google ne sera bientôt plus possible. En effet, la firme de Mountain View compte encadrer strictement l'utilisation des modules complémentaires, en interdisant toutes les applications qui ne sont pas référencés sur le Chrome Web Store, qui est la plateforme de Google chargée de centraliser les extensions du navigateur web.
À vrai dire, cette décision n'a absolument rien de surprenant. Elle a été prise en novembre dernier, officiellement pour des raisons de sécurité. Selon Google, l'un des moyens les plus efficaces pour s'en prendre à un internaute est de s'attaquer aux extensions du navigateur web. Ces dernières ne sont pas forcément à jour – pour diverses raisons – tandis que d'autres sont tout simplement malveillantes.
Cependant, ce choix est sans doute aussi guidé par des motivations commerciales. Les revenus de Google provenant principalement du marché de la publicité, il ne serait pas surprenant de voir le groupe américain adapter les conditions contractuelles du Chrome Web Store afin d'obliger les extensions à suivre certaines consignes. Rappelons que Google a déjà par le passé rejeté des bloqueurs de publicité.
Dans une foire aux questions, Google a précisé certains points. Le blocage des extensions ne figurant pas dans le Chrome Web Store surviendra à la fin du mois de février, lorsque la prochaine mouture de Chrome (version 33, canaux beta et stable) sera déployée, et non en janvier, comme cela avait été indiqué auparavant. Seuls les usagers sous Windows seront concernés.
Les développeurs qui ont mis au point des modules pour Chrome mais qui ne les ont pas encore hébergés sur le Chrome Web Store sont invités à le faire "dès que possible". Seules deux exceptions à cette nouvelle règle : lorsqu'il s'agit d'entreprises ou d'établissements d'enseignement ou quand il s'agit d'un développeur.
Mais attention, toutes ne seront pas forcément acceptées par le moteur de recherche. Google a affiché par le passé son hostilité vis-à-vis de certaines catégories d'applications, par exemple lorsqu'elles sont accusées de favoriser d'une façon ou d'une autre le téléchargement illégal.
Ainsi, outre les bloqueurs de publicité, des mesures ont été prises à l'encontre d'extensions intégrant de la publicité, permettant de copier localement des musiques diffusées sur Spotify ou en rapport avec BitTorrent. Dans ce dernier cas, il s'agissait de programmes permettant de rechercher des fichiers sur des sites spécialisés, comme The Pirate Bay ou KickassTorrents. Des moteurs de recherche, en somme.
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