Depuis quelques années déjà, les réseaux sociaux sont des endroits privilégiés pour propager des fake news. Les récentes élections — américaine, hollandaise ou française, pour ne citer qu’elles — en ont été la terrible preuve, avec de nombreux comptes diffusant de fausses informations pour faire peser dans la balance électorale.
Facebook en a bien conscience depuis quelque temps déjà, tout en restant frileux sur le sujet. Malgré tout, le réseau de Mark Zuckerberg a mis en place quelques initiatives, comme offrir la possibilité à des médias de vérifier certaines publications ou proposer des articles liés pour modérer des articles parfois trop orientés.
Dans un communiqué de presse publié le 28 août 2017, Satwik Shukla et Tessa Lyons, tout deux managers produits pour le grand F, ont annoncé la mise en place d’une nouvelle mesure : bloquer la possibilité de créer des publicités pour les pages partageant des fake news.
Taper dans le porte-feuille des diffuseurs de fake news
Jusqu’à présent, Facebook ne semblait prendre que des petites mesures, sous le prétexte qu’il n’était pas réellement un média. Aujourd’hui, le site durcit le ton en refusant aux pages ayant régulièrement partagé de fausses informations d’acheter et de diffuser de la pub et des contenus sponsorisés sur le réseau. Une mesure pour réduire la propagation de cette désinformation tout en empêchant les personnes responsables de faire de l’argent dessus.
« Nous avons découvert des exemples de pages utilisant les pubs Facebook pour se construire une audience, afin de pouvoir diffuser des fausses informations plus largement, », explique le communiqué. Des pages qui n’auront donc plus leur place dans les diffusions publicitaires, mis à part si elles arrêtent de partager des news repérées fausses par les modérateurs.
Adam Mosseri, vice-président du News Feed, explique ainsi les motivations des personnes derrière ce genre de pages : « Nous avons trouvé que beaucoup de fake news sont des prétextes pour gagner de l’argent. Les spammers font de l’argent en escroquant les organes de presse bien connus et diffusent des hoax pour que les gens visitent leurs sites, le plus souvent remplis de publicités. »
Facebook veut donc taper aux portes-monnaie de ce type de pages et de leurs gestionnaires. D’autant qu’en dehors de l’enjeu économique, l’enjeu intellectuel reste présent, puisque ce type d’articles donnant dans la pure désinformation détruit, petit à petit, la confiance des utilisateurs dans la plateforme.
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