Après avoir déployé au fil des ans plusieurs outils de secours et d’entraide, Facebook les réorganise avec la mise en place d’un centre de crise dédié.

Facebook doit-il devenir l’endroit où les personnes en situation de crise donnent de leurs nouvelles ? Le réseau social américain ne ménage en tout cas pas ses efforts pour être le hub incontournable des internautes lorsqu’un évènement grave survient quelque part dans le monde, qu’il s’agisse d’une catastrophe naturelle à l’image de l’ouragan Irma ou d’une attaque terroriste dans une grande ville.

Du lancement en 2014 du service de contrôle d’absence de danger (le Safety Check) qui permet aux membres du site communautaire d’informer leurs proches qu’ils ont échappé à un désastre à la mise en place d’un service d’entraide en situation de crise, en passant par le déploiement d’un dispositif permettant de verser des dons à des associations caritatives, les mesures prises sont plurielles.

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Un exemple avec les intempéries frappant le Pérou.

Une rubrique dédiée

Cette logique se poursuit avec l’arrivée « d’un nouveau centre sur Facebook où chacun peut trouver plus d’informations sur les crises récentes et accéder à nos outils de réponse en un seul et même endroit. […] Nous mettons également en place des liens vers des articles, des vidéos et des photos affichés publiquement par la communauté Facebook, afin d’aider les gens à être mieux informés sur une crise ».

Baptisée « Crisis Response », la rubrique regroupe le Safety Check, la possibilité de lever des fonds au profit des personnes victimes de la situation de crise, des outils permettant aux membres d’interagir pour obtenir et délivrer de l’aide, ainsi que des ressources publiques (photos, articles, vidéos) liées à l’évènement en cours ; ressources qui se veulent instructives sur ce qui se passe ou vient de se passer.

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Facebook indispensable ?

D’aucuns trouveront certainement regrettable que les informations qui transmettent les rescapés passent par Facebook et que leurs proches se servent des services d’un acteur privé, de surcroît étranger, pour avoir des nouvelles. Il s’avère toutefois que le réseau social a un argument de poids. Deux, même : d’abord, une majorité écrasante de personnes est inscrite sur le site et s’en sert. Ensuite, le site fonctionne.

Le gouvernement a essayé d’apporter sa pierre à l’édifice, avec l’application SAIP, mais elle n’a pas du tout donné satisfaction. Celle-ci se contente pourtant, en théorie, « d’informer très rapidement un nombre important de personnes susceptibles d’être concernées par un événement grave ou exceptionnel, en l’occurrence un attentat et ses conséquences ». Elle ne gérait même pas les interactions entre utilisateurs.

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