Les banques ne sont pas les seules à avoir mal négocié le virage de la fin du support de Windows XP. Dans les administrations aussi, de nombreux postes informatiques fonctionnent encore avec cet OS. Les autorités n'ont alors guère le choix : il faut négocier avec Microsoft.

C'est donc ce mardi 8 avril que le support de Windows XP pour le grand public expire, avec la diffusion des tout derniers correctifs. Si la firme de Redmond continuera malgré tout d'assurer une protection antivirus jusqu'au 14 juillet 2015, il est néanmoins vivement recommandé de migrer dès que possible vers une plateforme plus récente afin de ne pas se retrouver en mauvaise posture.

Dans la réalité, il s'avère que Windows XP reste très utilisé dans le monde, au grand désespoir de Microsoft. Le géant des logiciels a pourtant multiplié les avertissements, invitant chacun à opter pour un O.S. plus récent. Le message a notamment été répété en 2011, 2012 et 2013, tandis que des initiatives ont été lancées (outil de détection, bons d'achat, bandeaux d'avertissement) pour inciter les usagers à migrer.

Windows XP est en particulier très répandu dans le système bancaire (en particulier au niveau des distributeurs automatiques de billets) et dans l'administration, du fait notamment de l'incompatibilité de certains logiciels très spécialisés avec des O.S. plus récents. Mais contrairement au grand public, Microsoft est disposé à fournir un support prolongé… à condition que d'être fortement dédommagé.

Un accord avec le Royaume-Uni…

Computer Weekly signale via le Guardian que le Service Commercial de la Couronne (Crown Commercial Service), qui est la centrale d'achat au sein du Bureau du Cabinet a conclu un accord avec Microsoft pour bénéficier de nouveaux correctifs pour Windows XP, Office 2003 et Exchange 2003 après le 8 avril 2014 et pour l'ensemble du secteur public britannique.

Les autorités britanniques verseront un peu plus de 6,7 millions d'euros (5,5 millions de livres sterling) pour étendre le support d'un an supplémentaire. Cela laisse un délai très court à l'administration pour entamer la migration de son parc informatique vers un O.S. plus récent. La tâche s'annonce lourde, car le seul National Health Service a 85 % de ses 800 000 machines sous Windows XP.

… et avec les Pays-Bas

La situation n'est pas différente aux Pays-Bas. Là aussi, il a fallu que les autorités s'entendent avec la firme de Redmond pour ne pas laisser l'écosystème informatique sans assistance. Un délai supplémentaire a donc été négocié pour accéder à des patchs, dans le cadre d'un accord qui coûtera plusieurs millions d'euros aux pouvoirs publics.

À en croire les statistiques fournies par la presse néerlandaise, les Pays-Bas sont dans une meilleure posture que le Royaume-Uni. Il n'y aurait (plus) que 40 000 postes informatiques sous Windows XP. La transition vers une plateforme (Windows 7 ou 8, la décision n'ayant pas encore été arrêtée) plus moderne devrait être achevée d'ici 2015.

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