Très convoités, les smartphones sont la cible de nombreux voleurs. Face à ce problème, la prévention ne suffit pas toujours. Les fabricants, les opérateurs, les développeurs et les éditeurs d’OS proposent déjà de nombreux outils pour agir, mais de façon dispersée. Or, un cadre commun émerge aux USA pour agir plus efficacement contre ce phénomène.

En France, le vol du téléphone portable est l’une des atteintes aux biens les plus courantes. Un rapport de l’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales évoque par exemple 775 000 déclarations de vols ou de tentatives de vols pour l’année 2010. Devant ce fléau, il y a plusieurs démarches à entreprendre afin de protéger son mobile et le rendre inopérant en cas de larcin.

Outre les traditionnelles recommandations en matière de prévention (comme ne pas agiter ostensiblement son smartphone dernier cri), diverses actions doivent être engagées si le téléphone est volé. Celles-ci sont résumées par la fédération française des télécoms : il faut prendre contact avec le service client de son opérateur, porter plainte auprès de la police et se manifester auprès de son assureur.

Une fois la ligne suspendue, le téléphone bloqué et tous les renseignements nécessaires communiqués (comme le numéro IMEI du mobile), il convient aussi d’agir au niveau des données contenues dans le terminal. Car les mobiles regorgent d’informations personnelles et personne n’a envie qu’elles tombent entre de mauvaises mains (sans parler du fait que chacun souhaite légitimement les récupérer).

Avec l’émergence des smartphones, il est possible d’aller plus loin. En marge des points précédents, il existe des applications fournies par le constructeur du mobile ou par des sociétés tierces qui permettent justement de bloquer le téléphone, de le géolocaliser, de sauvegarder les données contenues à l’intérieur ou, dans le pire des cas, de les supprimer.

En la matière, il n’existe toutefois pas de véritable cadre commun. C’est pour cette raison que l’organisation professionnelle CTIA – The Wireless Association a invité les fabricants de terminaux à fournir un anti-vol de base (pré-installé ou à télécharger) dans tous les terminaux lancés aux États-Unis après juillet 2015, sans que cette fonctionnalité coûte le moindre centime à l’utilisateur.

L’anti-vol devra être en mesure d’effectuer quatre tâches :

  • Effacer à distance les données de l’utilisateur légitime qui se trouvent dans le téléphone volé ou perdu ;
  • Rendre le téléphone inopérant pour un usager non autorisé, sauf dans le cas des numéros de téléphone réservés aux appels d’urgence ou définis comme tels par l’utilisateur légitime ;
  • Empêcher la réactivation sans la permission de l’utilisateur légitime, selon les technologies à disposition ;
  • Inverser la procédure si le smartphone est récupéré par l’utilisateur légitime et restaurer ses données, dans la mesure du possible.

Les principaux constructeurs et les opérateurs de téléphonie mobile ont fait savoir qu’ils s’engageraient dans cette direction. Cela inclut Apple, At&T, Google, HTC, Huawei, Motorola, Microsoft, Nokia, Samsung, Sprint, T-Mobile et Verizon.

Dans ce domaine, il faut bien admettre que personne n’a attendu les lignes directrices de la CTIA pour proposer des outils répondant totalement ou partiellement aux tâches mentionnées ci-dessous. Certains constructeurs les ont prises en compte dans des solutions maisons, comme BlackBerry Protect, Apple iCloud, Samsung Find My Mobile.

Les principaux systèmes d’exploitation mobile disposent aussi d’outils de ce type, comme Android et Windows Phone, via les paramètres. Enfin, il existe une multitude d’applications tierces qui offrent aussi un service du même type. Celles-ci peuvent être proposées par un éditeur d’antivirus (comme AVG) ou par une société spécialisée dans ce domaine (comme Lookout).

Source : Numerama

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