Réservée autrefois au déploiement de la 3G, la bande de fréquences 2,1 GHz est en train de trouver une seconde jeunesse grâce à la mise en place du très haut débit mobile. En effet, les opérateurs français, bien qu’ils bénéficient déjà de plusieurs blocs de fréquences dans d’autres sections du spectre, commencent à investir cette portion du domaine public hertzien pour améliorer la 4G.
C’est le cas d’Orange. La société a obtenu le 21 septembre l’autorisation de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes pour déployer son réseau 4G dans la bande 2,1 GHz. Intérêt pour le groupe ? Améliorer les débits qu’il peut proposer à ses clients. Jusqu’à présent, l’opérateur historique peut se déployer sur les bandes 700, 800, 1 800 et 2 600 MHz.
Outre Orange, deux autres opérateurs ont le droit de recycler la bande 2,1 GHz pour y faire transiter de la 4G plutôt que de la 3G : il s’agit de Bouygues Telecom et de SFR, qui ont obtenu le feu vert du régulateur des télécoms cet été. Depuis, les deux firmes ont adapté une partie de leurs infrastructures ; début septembre, on dénombrait 22 supports 2,1 GHz utilisés par Bouygues pour la 4G et 23 par SFR.
« La bande 2,1 GHz est la bande historiquement utilisée par les réseaux 3G des opérateurs mobiles français. Cette bande de fréquence a été attribuée pour la première fois en 2001 et a permis le développement des réseaux à haut débit mobile au milieu des années 2000 », rappelait alors l’autorité. Sauf qu’avec la montée en puissance de la 4G, qui supplantera de fait la 3G, la bande 2,1 GHz finira par être délaissée.
Dans la mesure où les fréquences accessibles aux opérateurs pour acheminer les télécommunications sont une ressource rare, il est tout à fait justifié d’utiliser le plus efficacement chaque section du spectre puisqu’il y a de fait un déplacement des usages des anciennes normes (2G, 3G) vers les nouvelles (4G, 5G). C’est simplement de la bonne gestion du domaine public hertzien.
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