On a tendance à l’oublier, mais Richard Branson compte parmi les milliardaires qui rêvent du voyage spatial. Et s’il est un peu plus discret que les très médiatiques Elon Musk et Jeff Bezos, le Britannique de 67 ans fait avancer aussi vite que possible son projet de navette, Virgin Galactic, pour être fin prêt en 2018, date à laquelle le premier vol spatial organisé par son groupe aura lieu.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le richissime homme d’affaires est confiant dans le planning actuel. « Nous sommes à trois mois avant d’être dans l’espace, peut-être six mois avant que je ne le sois moi-même », a déclaré l’intéressé à Business Insider. Car oui, Richard Branson, malgré un âge qui le disqualifierait a priori de toute procédure de sélection pour aller là-haut, entend en être.
Mais M. Branson n’entend pas seulement développer le secteur du tourisme spatial, qui consiste à propulser une navette au-delà de la ligne de Kármán, la démarcation fixée par la convention par la fédération aéronautique internationale permettant de définir l’altitude (100 km) à partir de laquelle on considère qu’on est dans l’espace. Le transport de passagers est aussi dans le viseur.
Ainsi, Virgin Galactic pourrait établir des vols d’un genre nouveau : au lieu de prendre l’avion pour faire un Paris – New York ou un Paris – Tokyo, pourquoi ne pas prendre une navette Virgin Galactic ? En termes de vitesse, celle-ci peut atteindre presque 5 000 km/h. En comparaison, la navette spatiale américaine pouvait atteindre 28 000 km/h à 225 km d’altitude et un avion de ligne circulant à son altitude de croisière (aux alentours de 11 km d’altitude) vole entre 800 et 1 000 km/h.
L’idée de Richard Branson est assez proche de celle proposée par Elon Musk avec sa fusée express sur Terre, la « putain de grosse fusée » (Big Fucking Rochet — oui, c’est son nom). Il s’agit ici de pouvoir relier n’importe quel point du globe en l’espace de quelques dizaines minutes, à une vitesse de 27 000 km/h. Un Paris – New York ne mettrait plus 8 heures mais 30 minutes avec ce transport.
Reste à savoir qui de Virgin ou de SpaceX parviendra à concrétiser en premier son projet — ou si la mise sera remportée par un tiers. Richard Branson est en tout cas confiant : si sa société n’a pas nécessairement plus d’expérience que les autres dans ce domaine, elle a néanmoins une compétence dans l’accueil du public et la gestion des passagers, à travers l’existence de la compagnie aérienne Virgin Atlantic.
En attendant d’en être à ce stade, Virgin Galactic doit poursuivre ses efforts. Car si la firme est passée ces dernières années du concept au prototype, la marche la plus importante à franchir sera celle consistant à basculer vers un projet concret ayant une réalité et une viabilité commerciales. Cet été, une étape significative a été passée avec le test du système de rentrée atmosphérique.
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