L’informatique quantique peut-il aider à améliorer les batteries électriques, la circulation routière et les voitures autonomes ? C’est ce que pense Volkswagen, qui a décidé de s’allier à Google pour creuser ces sujets.

L’informatique quantique est-elle en mesure d’aider l’industrie automobile à franchir certains obstacles technologiques qui posent aujourd’hui d’énormes difficultés aux ingénieurs travaillant sur la voiture de demain ? Volkswagen va justement chercher à démontrer tout l’intérêt que peut avoir ce secteur dans la découverte de procédés permettant d’améliorer les véhicules.

L’informatique quantique repose sur les qubits, des bits quantiques. Contrairement à un PC classique, qui se sert de bits dont la valeur ne peut être que 0 ou 1, les qubits peuvent connaître de multiples états simultanés, ce qui accroit les capacités informatiques de façon considérable, grâce à la mise en parallèle des calculs.

L’entreprise allemande s’est donc tournée vers l’une des sociétés les plus actives dans ce domaine, à savoir Google. Un partenariat a été annoncé le 7 novembre dans le cadre de la conférence Web Summit à Lisbonne en vue de rapprocher des experts de Volkswagen avec des spécialistes de son partenaire. Plusieurs domaines de recherche vont être explorés autour de l’informatique quantique.

L’un d’eux consiste à optimiser la circulation routière. Les équipes vont « envisager des variables pour réduire les temps de déplacement. Cela inclut les systèmes de guidage du trafic urbain, la disponibilité des bornes de recharge électrique ou encore les places de stationnement vacantes », écrit le groupe. Un autre vise à mettre au point de nouveaux processus dans l’apprentissage automatique.

La société, qui est comme le reste de l’industrie automobile engagée dans la course à la voiture autonome (selon Volkswagen, ses modèles en 2020 seront électriques, autonomes et capables de rouler 600 km), observe que « l’apprentissage automatique est une technologie-clé pour le développement de systèmes avancés d’intelligence artificielle, condition préalable à la conduite autonome ».

trafic circulation

Enfin, le troisième projet a « pour objectif de simuler et d’optimiser la structure des batteries haute performance et d’autres matériaux pour les véhicules électriques. Les experts de Volkswagen attendent de cette approche qu’elle fournisse de nouvelles informations pour la construction des véhicules et la recherche sur les batteries » annonce l’entreprise.

L’utilisation de technologies de pointe dans le secteur automobile n’est pas réservée à Volkswagen. Par exemple, Toyota utilise aussi des systèmes d’intelligence artificielle pour accélérer les recherches en science des matériaux afin de trouver de nouvelles approches pour réduire les émissions polluantes de ses véhicules. Et l’entreprise japonaise met les moyens : un milliard de dollars sur cinq ans.

CC European Parliament

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Volkswagen considère que ses projets de recherche et développement ne peuvent plus reposer seulement sur des superordinateurs : il lui faut mobiliser l’informatique quantique pour obtenir plus rapidement certains résultats, voire avoir des résultats tout court. Et l’industriel n’ayant pas de capacités internes dans cette discipline, c’est donc vers des partenaires qu’il s’est tourné.

« Les ordinateurs quantiques peuvent résoudre des tâches extrêmement complexes beaucoup plus rapidement que les supercalculateurs conventionnels. Dans certains cas, une solution ne sera possible qu’avec des ordinateurs quantiques », observe le groupe. Ce printemps, Volkswagen a annoncé avoir commencé à investir dans ce secteur en se rapprochant de D-Wave, un autre spécialiste.

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