Lorsque l’automobile vraiment autonome sera généralisée, la somnolence au volant ne sera plus un problème. Il n’y aura d’ailleurs plus de volant dans les voitures, ni de pédales ou d’une quelconque commande servant à contrôler directement le véhicule. Ce n’est toutefois pas demain la veille que de pareils engins circuleront sur la route, même si des progrès substantiels sont accomplis par l’industrie.
D’ici là, la lutte contre l’endormissement du conducteur reste un enjeu capital. Vital, même.
En effet, selon les statistiques de la sécurité routière, un accident mortel sur trois sur autoroute est associé à la somnolence. Rien d’étonnant : « les risques d’avoir un accident dans la demi-heure qui suit sont multipliés par 3 ou 4 » en cas d’apparition des premiers signes de somnolence, selon le professeur Damien Léger, médecin des hôpitaux de Paris et spécialiste du sommeil.
Face à ce qui est un danger non seulement pour soi mais aussi pour les autres, les nouvelles technologies peuvent apporter des réponses intéressantes. On a d’ailleurs vu quelques constructeurs travailler en ce sens, que ce soit Audi, Toyota ou même Caterpillar pour ses engins de chantier. C’est aussi le cas de Ford, qui a imaginé un dispositif qui n’est pas intégré dans la voiture mais… dans une casquette.
Comment ça marche ? La casquette est en fait truffée de composants électroniques, dont un accéléromètre, un gyroscope et un processeur. Le but ici est de repérer les mouvements de la tête indiquant un relâchement des muscles de la nuque, signe que le conducteur est en train de céder devant les assauts de Morphée et que sa tête est en train petit à petit de se mettre à dodeliner.
« La casquette peut détecter les mouvements de la tête avant même que le conducteur ne ferme les yeux », assure Lia Bittencourt, docteure au sein de l’institut du sommeil, qui a participé au développement de l’accessoire, Ford ayant fait appel à des spécialistes pour aider ses ingénieurs à le concevoir. Celui-ci n’est encore qu’un prototype loin d’être commercialisable.
Lorsque la tête commence à se pencher de manière trop importante, la casquette agit à trois niveaux : elle vibre, elle produit une alerte sonore et elle émet un signal lumineux vers les yeux. De quoi prévenir le conducteur mais aussi les éventuels passagers, pour qu’ils le maintiennent éveillé en attendant de pouvoir s’arrêter pour faire une pause ou bien pour le remplacer avant de finir dans le décor.
Dans la communication de Ford, il n’est visiblement pas indiqué que la casquette est liée au système de bord du véhicule, ce qui est a priori très intéressant : en effet, cela veut dire que le dispositif ne dépend d’un modèle d’automobile particulier ni d’une marque spécifique pour être utilisable : en clair, pas besoin de posséder une voiture connectée pour profiter de cette casquette. C’est un plus indéniable.
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