S'il n'occupe pas la même surface médiatique qu'Apple ou Samsung, Huawei est néanmoins un constructeur qui compte sur le marché des smartphones. L'entreprise chinoise est en effet au troisième rang mondial des firmes écoulant le plus de terminaux dans le monde, selon les statistiques publiées en début d'année par le cabinet d'analyse IDC, devant des groupes comme LG ou Lenovo.
De ce fait, les orientations que prend Huawei dans ce secteur sont évidemment observées avec attention par la concurrence mais aussi par les sociétés proposant des systèmes d'exploitation pour terminaux. Par exemple, Samsung, qui cherche à se défaire de l'influence d'Android en soutenant une solution alternative avec Tizen, n'a ainsi pas dû beaucoup apprécier l'opinion de Huawei sur sa plateforme.
Dernièrement, c'est Microsoft qui doit faire grise mine. Alors que la firme de Redmond veut apparaître comme la troisième grande force face à Google (Android) et Apple (iOS), le groupe va devoir se passer du concours de Huawei. L'industriel chinois a décidé de suspendre ses projets avec Windows Phone, estimant que l'O.S. offre un carcan trop étroit pour s'y sentir vraiment à l'aise.
Si Huawei stoppe (provisoirement ?) ses plans pour Windows Phone, il faut toutefois souligner que l'entreprise chinoise n'a pas fait un effort considérable avec ce système d'exploitation. Seuls deux terminaux ont été commercialisés avec Windows Phone : l'Ascend W1 début 2013 et l'Ascend W2 six mois plus tard. De fait, Huawei ne jure pratiquement que par Android.
Microsoft ne comptait donc déjà pas beaucoup sur Huawei et ses récentes positions sur Windows Phone ne bouleverseront pas la firme de Redmond. Toutefois, la critique du fabricant chinois n'est pas isolée. Les possibilités d'évolution d'Android sont plus importantes que celles conférées par Windows Phone, du fait du contrôle opéré par le géant des logiciels.
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