Après avoir réagi assez lentement au sujet des parodies malsaines de dessins animés pour enfants visionnables sur sa plateforme, YouTube semble enfin avoir réalisé que les menaces pesant sur les mineurs allaient bien au-delà.
Un groupe d’enfants légèrement vêtus ligotés au sol, un petit garçon poussé de force par un clown effrayant dans une machine à laver, une fausse visite sanglante chez le dentiste… Sur le site, les vidéos qui mettent en scène des jeunes filles et garçons dans des situations malaisantes sont aussi légion. Et leur monétisation, couplée à leurs millions de vues, rapporte des sommes importantes à leurs diffuseurs, ce qui les incite d’autant plus à alimenter cette « tendance » perturbante, comme le démontre Buzzfeed dans son enquête sur le sujet.
Depuis que le site américain a signalé ces contenus — majoritairement en provenance, selon ses découvertes, d’Europe de l’Est — à YouTube, la plateforme a fait un peu de ménage, comme elle le précise dans un message de blog posté ce mercredi 22 novembre : « Au cours des derniers jours, nous avons fermé plus de 50 chaînes et supprimé des milliers de vidéos non conformes à nos règles. »
Vers une désactivation des commentaires sur les vidéos concernées
Ces contenus ne sont toutefois qu’une partie émergée du problème plus global auquel est confronté YouTube sur les vidéos mettant en scène des enfants. Nombre d’entre elles font en effet l’objet de nombreux commentaires à caractère sexuel, documentés à la mi-novembre par The Verge, qui dénonce ces comportements de prédateurs.
Là encore, YouTube — quivient de fermer la chaîne de Toy Freaks, un père accusé de maltraiter ses enfants — affirme prendre le danger très au sérieux : « Si nous avons, jusqu’ici, utilisé à la fois des systèmes automatisés et des signalements ou une veille en chair et en os pour supprimer les commentaires sexuels sur les vidéos qui mettent en scène des mineurs […], nous allons désormais nous montrer encore plus entreprenants, en désactivant tous les commentaires sur les vidéos de mineurs touchées par ce type de réactions. »
Comme souvent face aux dérives de son système, le service vidéo de Google promet de démonétiser les vidéos contrevenant à ses règles, espérant que le coup porté au portefeuille des diffuseurs mette fin à leurs pratiques. La solution semble être la plus efficace, alors que les algorithmes chargés de détecter (et de censurer) ce type de contenu ont montré leurs limites.
Pour les parents qui utilisent YouTube comme source de divertissement pour leurs enfants, certains conseils basiques restent de mise : bien veiller au contenu qu’ils regardent, y compris sur YouTube Kids — le système étant loin d’être infaillible — et s’abstenir de mettre en ligne des vidéos de leurs enfants mineurs, ou alors en les paramétrant de façon à ce qu’elles restent privées.
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