Après l’annonce de son rachat par Bertelsmann, tous les espoirs étaient permis quant à la renaissance de Napster. Le projet d’un Napster commercial paraissait bien avancé, jusqu’à la mise en faillite de la société le 4 juin dernier et ses difficultés pour trouver un reprenneur. Aujourd’hui, Napster est bien mort, définitivement mort.

Napster was here. C’est ce message sobre mais explicite qui figure désormais en page d’accueil de Naster.com. Un clic sur ce message et un dessin enfantin représentant la tombe du célèbre chat paré de son casque nous confirme que celui par qui tout a commencé est mort et ne renaîtra probablement jamais.

Bertelsmann avait prévu de racheter Napster pour $9 million mais un juge fédéral vient d’en interdire la transaction, ce que ne compte pas contester le géant allemand qui ne croyait déjà plus dans la survie du premier des logiciels de peer to peer.

Si l’impact sur les réseaux P2P est nul, la symbolique de cette mort est forte. Il s’agit en effet de la fermeture d’un livre passionnant, qui a débuté avec la création d’un petit logiciel d’échange de fichiers entre amis, qui s’est développé pour devenir le réseau que nous connaissons tous, et qui a fléchi suite aux attaques de la RIAA (voir notre dossier L’histoire du peer to peer).

Mais justement, après Napster et Audiogalaxy, cette fermeture pourrait être l’une des dernières grandes victoires de la RIAA contre le monde du peer to peer. Nous saurons fin septembre si les réseaux décentralisés ont également à s’inquiéter de telles poursuites judiciaires dans le procès qui oppose FastTrack à la RIAA, mais si les juges donnent raison aux éditeurs de P2P, la RIAA devra trouver d’autres moyens de lutter contre les réseaux.

En attendant, ayons aujourd’hui cette dernière pensée pour celui qui nous a quitté. Paix à son âme.

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