Le HTML5 est désormais officiellement considéré comme un standard du web. En effet, le W3C vient d'accorder au langage le statut de "recommandation" suite aux efforts consentis par le groupe de travail chargé d'élaborer ce nouveau format de données. Et selon la terminologie du World Wide Web Consortium, une recommandation W3C est considérée comme un standard du web.
Il aura fallu près de quinze ans pour qu'une nouvelle version du HTML soit finalisée. Car la dernière évolution du langage remonte au 24 décembre 1999 avec le HTML 4.01 ! Certes, les développeurs savent bien qu'il y a eu le XHTML entretemps, avec une première recommandation en 2000 (XHTML 1.0) et une seconde en 2001 (XHTML 1.1), mais ce langage n'a jamais fait l'unanimité.
La "pierre angulaire" du web
Le HTML5 vise donc à tirer un trait sur l'expérience mitigée du XHTML tout en faisant du HTML une plateforme beaucoup plus efficace pour les applications. Et selon le W3C, cette cinquième révision majeure du langage de balisage hypertexte a atteint son but. En tout cas, le consortium décrit le HTML5 comme la "pierre angulaire" de la plateforme ouverte que doit être le web.
"Aujourd'hui, nous ne sommes pas étonnés de voir des vidéos et écouter de la musique nativement dans un navigateur, pas plus que nous sommes surpris d'utiliser un navigateur dans un téléphone. Nous nous attendons à pouvoir partager des photos, faire des courses, consulter l'actualité et accéder à de l'information n'importe où sur n'importe quel appareil", a déclaré Tim Berners-Lee, le directeur du W3C.
De nombreuses entreprises ont contribué à l'élaboration du HTML5, comme IBM, Microsoft ou encore Samsung. Au cours de cette étape, plus de 100 000 tests ont été effectués afin de vérifier la mise en place du langage au sein des principaux navigateurs web.
Des étapes à franchir et des défis à venir
Si le HTML5 est aujourd'hui considéré comme un standard du web, il n'est pas pour autant figé dans ses spécifications. Des évolutions intermédiaires sont prévues dans les années à venir (HTML5.1, HTML5.2, etc) afin d'intégrer des éléments qui n'ont pas pu figurer dans la recommandation actuelle.
Par exemple, la proposition sur les extensions de médias chiffrés (EME), c'est-à-dire la mise en place des verrous numériques (DRM) dans le HTML5, devrait se concrétiser avec HTML5.1. Cette décision, très controversée par les partisans d'un web libre et ouvert, est soutenue contre vents et marées par le W3C, mais aussi par l'industrie du divertissement et certains géants du net..
Le HTML5 devra également composer avec la cohabitation de deux versions du langage. En effet, WHATWG, à l'origine du développement du HTML5, a décidé de se désolidariser du W3C en 2012. Si le consortium a tenu à minorer la gravité de cette séparation, une coexistence entre la version évolutive du WHATWG et une plus stable du W3C devrait avoir lieu.
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