Les casques de réalité virtuelle vont-ils finir par prendre leur envol ? Après des débuts poussifs, dans les grandes lignes explicables par un sacré frein à l’achat (le prix), ils semblent en mesure de faire, petit à petit, leur nid. C’est en tout cas ce que tendent à prouver les chiffres fournis par Canalys et comptant pour le troisième trimestre de l’année 2017, durant lequel les ventes combinées ont dépassé le million d’exemplaires pour la première fois. De quoi être confiant pour la période octobre/novembre/décembre, généralement la plus haute en termes de volume.
La VR enfin adoptée ?
« L’adoption de la réalité virtuelle dépend vraiment du prix et la stratégie d’Oculus s’articulant autour d’une baisse des tarifs a beaucoup aidé » souligne Vincent Thielke, analyste chez Canalys. Durant Q3, l’Oculus Rift a effectivement été distribué à 210 000 unités. C’est moins que le PlayStation VR (490 000) mais plus que le HTC Vive (160 000), qui a payé son prix plus élevé (599 contre 399 $ pour la concurrence) et l’avenir incertain de son constructeur. Autrement, on peut encore souligner la domination de Sony et de sa solution exclusive à la PlayStation 4. Un constat encore plus vrai au Japon, où le PS VR pèse pour 80 % de parts de marché.
Canalys se montre en tout cas confiant pour l’avenir, « Le business de la réalité virtuelle peut s’appliquer à beaucoup d’industries comme la production, la santé et l’éducation. Comme les constructeurs PC, dont HP, Lenovo, Acer, Asus et Dell, lancent leur propre casque, utilisant alors leurs canaux de distribution très efficaces, on peut s’attendre à une forte croissance ». Il ne sous-estime pas non plus l’impact du lancement d’Oculus Go, le casque indépendant qui coûtera deux fois moins cher. La technologie, qu’il est nécessaire de goûter pour être convaincu (ce qui la rend difficile à vendre), partait de loin mais, à force, elle trouve son public.
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