Jusqu’ici, Facebook s’était bien gardé de répondre aux critiques, devenues régulières, de ses anciens salariés, y compris lorsque son ex-président, Sean Parker, l’accusait d’exploiter les « vulnérabilités humaines » de ses membres.
Mais le réseau social aux 2 milliards d’utilisateurs a tenu à réagir à l’attaque cinglante de Chamath Palihapitiya, son ancien vice-président chargé d’assurer la croissance de son audience.
Les propos tenus par cet ancien haut placé de Facebook devant le public de la Stanford Graduate School of Business, dimanche 10 novembre, sont en effet loin d’être passés inaperçus depuis qu’ils ont été relayés sur The Verge : « Nous avons créé des outils qui détruisent le tissu social. […] Nous menons nos vies autour de cette prétendue perfection, qui nous récompense avec des signals à court terme : des cœurs, des like, des pouces levés. […] Sans vous en rendre compte, vous êtes programmés. »
« Grande culpabilité »
Chamath Palihapitiya a aussi invité son auditoire à prendre ses distances avec la plateforme, tout en exprimant sa « grande culpabilité » d’avoir contribué à l’essor de Facebook. L’exemple de la campagne d’influence russe menée sur le réseau social pendant la présidentielle américaine de 2016 est, à ses yeux, particulièrement parlant : « [Ces publicités] reposaient sur des messages politiques et sociaux clivants […] Il ne s’agit pas simplement d’un problème américain, il n’est pas uniquement question des publicités russes : le problème est général. »
Loin de rejeter directement ces affirmations, Facebook remet en question, par l’intermédiaire d’un porte-parole, la pertinence des critiques de cet ex-salarié : « Chamath [Palihapitiya] ne travaille plus pour Facebook depuis plus de six ans. […] À son époque, Facebook était une entreprise très différente, et, depuis notre essor, nous avons réalisé que nos responsabilités s’accentuaient également. […] Nous avons beaucoup travaillé et mené des études à l’aide d’experts et d’universitaires pour comprendre l’impact de notre [plateforme] sur le bien-être. »
La plateforme souligne enfin qu’elle est prête à voir ses profits s’atténuer pour mettre l’accent sur les « bons investissements », reprenant de fait la promesse formulée récemment par son fondateur et patron, Mark Zuckerberg.
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