Cette fois-ci la décision est prise. En raison de la recrudescence du nombre de morts sur la route, qui a atteint son plus-haut depuis 12 ans en 2014 (+ 5 % avec 3 388 décès), le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé lundi une série de mesures de renforcement de la sécurité routière : baisse du taux d'alcoolémie autorisé à 0,2 g/l chez les jeunes conducteurs, augmentation du nombre de radars, interdiction de stationnement à moins de 5 mètres d'un passage piétons, etc.
Parmi toutes ces mesures annoncées figure aussi l'interdiction des kits mains libres, évoquée dès 2011 et qui avait été de nouveau recommandée en 2013 par le Conseil national de la sécurité routière (CNSR). "Beaucoup s'imaginent que le danger réside dans la manipulation physique du téléphone, le fait même de le tenir en main, alors que la menace vient de la captation de son attention", avait prévenu le Conseil. Le kit mains libres "introduit une forte charge mentale supplémentaire et réduit gravement les ressources attentionnelles indispensables pour conduire".
Aussi, les oreillettes Bluetooth, casques et autres écouteurs filaires seront interdits au volant, mais — a priori — pas l'utilisation des systèmes Bluetooth qui permettent de communiquer avec son correspondant en passant par le système audio intégré au tableau de bord. Ils présentent pourtant exactement le même danger en terme de captation de l'attention, mais sont très difficilement repérables par la police, et difficiles à interdire sur un plan marketing.
La solution pourrait être de ne pas interdire purement et simplement le main libre, mais de le réguler pour en limiter l'utilisation. En 2011, la délégation interministérielle à la sécurité routière avait ainsi proposé de mettre au point des technologies pour imposer un "filtrage des appels entrants en fonction d'un diagnostic en temps réel du contexte de conduite", ou encore des messages de prévention ou des alertes sonores pendant les appels.
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