Selon une étude réalisée par IBM au sein de l'industrie automobile, seuls 8 % des cadres estiment que les voitures pleinement autonomes seront courantes dans dix ans. Mais plus de la moitié estiment tout de même que des voitures "hautement automatisées" seront utilisées par le grand public.

La question n'est plus de savoir s'il y aura un jour des voitures entièrement auto-pilotées sur les routes de nos campagnes, mais sous quel délai. Alors que les constructeurs rivalisent d'opérations de communication pour montrer leurs progrès en matière de véhicules autonomes, et même si Google pense être prêt d'ici 5 ans, une étude menée par IBM montre qu'en interne les professionnels de l'industrie sont beaucoup plus sceptiques sur le temps qu'il faudra pour mettre au point les technologies.

Dans le cadre d'une étude prospective sur la voiture de 2025, la firme a interrogé 175 cadres de l'industrie dans 21 pays, pour connaitre leurs prédictions et leurs priorités de développement. Il en ressort que seulement 8 % des professionnels interrogés imaginent que d'ici 10 ans, il sera possible pour le grand public de confier entièrement le volant à un ordinateur de bord, sans avoir à superviser et à se tenir prêt à intervenir en cas de difficulté. 38 % pensent que ça sera possible dans certaines zones où l'ensemble de l'environnement est cartographié et maîtrisé.

Mais cela ne veut pas dire que des progrès importants ne seront pas réalisés. Ainsi, 55 % des cadres de l'industrie estiment probable que les voitures "hautement automatisées" deviennent courantes d'ici 2025. Elles ne permettront pas de faire une sieste sur la banquette arrière pendant un trajet Paris-Bordeaux, mais laisseront le conducteur vaquer à quelques occupations personnelles. La voiture sera capable de déterminer elle-même si elle approche d'une zone qui demande que le conducteur prenne le volant (comme à la sortie d'une autoroute), et l'avertira. Près d'un cadre sur cinq pense même que la voiture saura globalement gérer toutes les situations, mais qu'il faudra tout de même que le conducteur reste présent en cas de problème.

A minima, 84 % des cadres sondés estiment qu'il sera courant de laisser la voiture réaliser seule une partie des tâches de conduite, ce qui est déjà le cas avec le parking automatique ou le freinage d'urgence. Il pourrait être possible par exemple de laisser la voiture avancer seule dans les embouteillages, le risque d'accident devenant quasiment nul à petite vitesse.

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