Stocker ses fichiers dans le cloud, c'est pratique, jusqu'au jour où le service auquel on a fait confiance depuis des années est contraint de fermer ses portes. Le site germano-suisse RapidShare, qui avait été fondé en 2002 et était devenu l'une des plateformes d'hébergement de fichiers les plus populaires, a annoncé qu'il mettait fin à son service. L'annonce est brutale et les internautes n'auront que jusqu'au 31 mars 2015 pour récupérer l'ensemble des fichiers qui leur appartiennent.
"Après le 31 mars 2015, tous les comptes ne seront plus accessibles et seront supprimés automatiquement", prévient un message publié sur la page d'accueil de Rapidshare.
Ancien numéro un du téléchargement direct, qui était dans le top 100 des sites les plus visités au monde, Rapidshare n'était plus que l'ombre de lui-même ces dernières années, sa chute ayant été précipitée par la lutte contre le piratage à laquelle il a accepté de participer pour éviter les foudres de l'industrie culturelle. Ne souhaitant pas devenir le nouveau Megaupload, dont le fondateur Kim Dotcom fait toujours l'objet de poursuites pénales, Rapidshare avait entamé sa propre chasse aux liens illicites en ayant même créé son propre outil de détection des fichiers piratés, après avoir été condamné à filtrer les fichiers hébergés.
Puis il avait décidé de radicalement changer son modèle économique. Jusqu'alors les utilisateurs de Rapidshare étaient encouragés financièrement à mettre en téléchargement public des fichiers très populaires, donc très souvent des films, albums ou séries TV piratées, pour générer des abonnements payants permettant de débrider les vitesses de téléchargement. Avec son modèle économique, les internautes étaient au contraire incités à garder profil bas, avec des fichiers peu partagés.
Choisissant de coopérer avec Hollywood plutôt que d'affronter l'industrie culturelle, Rapidshare avait publié un manifeste pour demander à tous ses concurrents de suivre l'exemple, et invité la justice américaine à s'attaquer aux sites de liens de DDL. Son "bon comportement" lui avait permis de sortir en 2011 de la liste des "pires sites pirates" établie par la MPAA, l'organisation des studios de cinéma américains.
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