« Nous aurons des voitures autonomes sur la route, je crois, d’ici les 18 mois. Et pas des expérimentations », clame Dara Khosrowshahi, CEO d’Uber, à l’occasion de l’évènement #TheYearAhead organisé par Bloomberg. Une belle ambition pour l’entreprise qui a fait du mal aux sociétés de taxi et souhaite avancer toujours plus loin — et vite — dans la mobilité du futur.
Pour l’heure, cette fenêtre de lancement apparaît un chouïa optimiste au regard du procès en cours face à Waymo, qui accuse Uber d’espionnage industriel vis-à-vis de la technologie de conduite autonome. Sans oublier les soucis internes de l’entreprise.
5 % des trajets à Phoenix
Bien évidemment, tous les véhicules siglés Uber ne seront pas autonomes à la mi-2018. Mais une faible portion d’entre eux pourra se passer d’un chauffeur sur des parcours ciblés. Dara Khosrowshahi a donné un exemple concret : à Phoenix, dans l’Arizona, 95 % des trajets, jugés les plus difficiles à endosser pour une intelligence artificielle à cause du climat ou de la cartographie, continueront d’être assurés par un humain. Les 5 % restants pourront l’être par une voiture autonome, le but étant de faire grimper ce pourcentage petit à petit.
Ceci étant, Uber laissera le choix au client : s’il préfère être amené d’un point A à un point B par un vrai chauffeur, alors il sera libre de refuser la conduite autonome. On sera d’ailleurs curieux de voir la part de gens enclins à sauter le pas de cette mobilité qui a encore tout à prouver en matière de sécurité.
Cette annonce signée Dara Khosrowshahi s’inscrit finalement dans la lignée du CES 2018 pendant lequel Uber a officialisé un partenariat avec Nvidia, dont la puce Xavier a été conçue pour la conduite autonome.
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