Dans un dossier que nous avions réalisé pour le magazine L’Informaticien et mis en ligne en septembre 2005, nous avions abordé les conséquences encore inconnues du P2P sur l’économie dans son ensemble. Nous prenions l’exemple de Venezia-Gondola, dont le développement semble abandonné depuis. « Là où eBay impose des règles sur les objets que l’on peut vendre, là où eBay prélève une commission en tant qu’intermédiaire, le projet Venezia-Gondola prévoit de mettre les vendeurs et acheteurs en relations directes, comme lors d’un vide-grenier« , écrivions-nous. « Le P2P permettrait donc de s’affranchir non seulement des règles du droit d’auteur, mais aussi de celles du commerce et de la concurrence ? Gageons que nous n’avons pas fini d’entendre parler de l’Internet » zone de non droit « , et que la trêve actuelle liée à la concentration des sites web (qui permet leur régulation) pourrait vite être achevée par la distribution des ressources et des outils…« , prédisions-nous alors.
Mais avant le commerce en ligne, c’est sur les jeux que le P2P pourrait avoir l’impact le plus grand et ramener l’Internet dans une certaine zone de non-droit. Sur son blog, Mark Freedman nous rappelle ainsi l’arrestation de deux ténors des paris sportifs, les présidents de BetOnSports et SportingBet. Aux Etats-Unis comme en France, il est interdit pour une personnalité juridique de prendre des paris ou d’organiser des jeux de hasard sans autorisation délivrée par l’Etat. Les responsables de ces deux entreprises sont donc bannis des USA, où une véritable chasse aux sites de paris et de jeux en ligne est actuellement en œuvre. Ils sont basés en Angleterre, où les paris sont autorisés.
Mais pour accéder au marché américain en détournant la loi, certaines entreprises se tournent désormais vers le P2P. BetBug et GameAccount proposent ainsi des plate-forme de jeux entièrement décentralisées, en peer-to-peer. Les joueurs et parieurs sont connectés entre eux et les sociétés ne reçoivent donc pas les paris, au sens de la loi. Ils se réservent en revanche une part de l’argent investi.
« Le pari par P2P semble chaque jour être le choix unique pour les entreprises qui visent légalement les consommateurs américains« , estime Mark Freedman. Sa société, RazorPop (éditrice de TrustyFiles), travaille elle-même à un projet similaire.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !