Google a passé un gros coup de balai en 2017 dans sa boutique d’applications. Plus de 700 000 logiciels ont été retirés. C’est plus que le nombre total de logiciels que comptait Google Play en 2012.

C’est le revers de la médaille : parce qu’il à la responsabilité du système d’exploitation mobile le plus répandu sur la planète, Google sait que la boutique d’applications qui y est associée attire un nombre colossal de programmes. Or dans le tas, beaucoup sont douteux, inappropriés, néfastes ou de pâles copies qui essaient de surfer sur la popularité d’autres logiciels.

Dans ces conditions, l’entreprise américaine doit régulièrement passer un coup de balai dans les rayonnages virtuels de Google Play. Et lorsqu’elle le fait, ce ne sont pas quelques dizaines d’applications qui sont retirées parce qu’elles sont en infraction avec les règles de la plateforme : ce sont plutôt des centaines de milliers de softwares qui sont éjectés du magasin consacré à Android.

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L’accueil de Google Play.

Ainsi, la firme de Mountain View s’est chargée de retirer plus de 700 000 applications de Google Play en 2017 parce qu’elles violaient les consignes du géant du net. Dans l’extrême majorité des cas, il a été possible de les enlever avant même qu’une seule installation n’ait eu lieu sur le terminal d’un usager. Mais il y a 1 % de ce total, soit près de 7 000 apps, qui a échappé à la patrouille.

Celles-ci ont toutefois été supprimées par la suite.

D’après Google, le volume d’applications qui ont été neutralisées sur en 2017 est en hausse de 70 % par rapport à 2016. C’est une progression indéniable, mais ce ne sont pas des chiffres atypiques: il faut se souvenir qu’au printemps 2013, le groupe avait enlevé 60 000 applications (ce qui aurait donné en théorie 720 000 logiciels retirés si ce rythme avait été maintenu toute l’année).

Hausse de 70 % du nombre d’applications éjectées

Aspect insolite des chiffres, Google a retiré en 2017 plus d’applications perçues comme néfastes qu’il n’y en avait au total sur le Google Play en 2012. En septembre de cette année-là, la firme de Mountain View expliquait en effet que sa boutique d’applications était le foyer « de 675 000 apps et jeux ». Et puis pratiquement six ans ont passé et les étals du magasin proposent aujourd’hui des millions de programmes.

Les contenus à caractère sexuel explicite, la mise en danger de mineurs, la violence, les jeux d’argent et de hasard, l’intimidation et le harcèlement, l’incitation à la haine, les activités illégales (notamment autour de la drogue, des médicaments, du tabac et de l’alcool, quand cela concerne aussi des mineurs) et l’exploitation d’évènements sensibles sont quelques-uns des contenus interdits sur Google Play.

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Les consignes.

Il est également exigé des applications qu’elles s’abstiennent de verser dans l’usurpation d’identité et qu’elles respectent la propriété intellectuelle. Elles doivent par ailleurs observer des bonnes pratiques en matière de confidentialité et sécurité, ne pas frauder ni spammer et, bien entendu, ne pas causer du tort au terminal de l’usager ou à ses données personnelles.

L’action contre les applications n’est qu’un volet de la stratégie de Google pour que sa boutique reste bien tenue. Une autre facette cible les développeurs, avec à la clé une expulsion de la plateforme. 100 000 personnes ont ainsi été dégagées en 2017. Selon Google, ce nettoyage s’est appuyé sur « de nouveaux modèles et de nouvelles techniques de détection », notamment pour repérer les récidivistes.

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