La nouvelle édition des logiciels libres que l’État conseille pour ses administrations vient de paraître. Toujours éditée sous le contrôle de la Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication (Dinsic), la liste pour l’année 2018 change assez peu par rapport à celle publiée l’an passée ; on note quelques nouvelles entrées mais aussi des départs.
Ainsi, CloneZilla, un logiciel de clonage et de partition de disque, ne figure plus dans les listes du « SILL », c’est-à-dire le socle interministériel de logiciels libres. C’est la même chose pour UltraCopier, qui, comme son nom le laisse entendre, permet d’accroître les possibilités en matière de copies. CoreOS, un système dédié utilisé dans le cadre de la virtualisation, tire aussi sa révérence.
Inversement, le millésime 2018 recommande d’utiliser l’extension Qwant pour Firefox (qui est un logiciel libre)alors que le moteur de recherche n’est pas à proprement parler un logiciel libre mais un outil qui se veut éthique),, Spring Boot, une aide au développement pour les applications web, le client de messagerie RoundCube, PDF Sam Basic, un outil de fusion, d’extraction et de découpage de fichiers PDF, ou Visual Studio Code, un environnement de développement. pour ne citer que quelques exemples.
De façon générale, les logiciels figurant dans cette liste ne changent pas trop, ce qui pour les responsables de systèmes d’information est un soulagement, leur évitant ainsi de devoir chaque année changer de fond en comble les programmes déployés sur les postes des utilisateurs. Car même si ce cadre n’est pas imposé, une incitation existe à se tourner vers les outils conçus par les libristes.
Incitation maîtrisée en faveur du libre
Ainsi, la circulaire Ayrault prise en 2012 fixe les orientations pour l’usage des logiciels libres dans l’administration et chaque année les services du gouvernement publient une liste des programmes sur lesquels les pouvoirs publics peuvent — et même devraient — s’appuyer. Et en 2016, la loi pour une République numérique encourage, avec son article 16, leur utilisation.
Cependant, il ne s’agit pas de faire que du libre. « L’approche de l’Etat privilégie l’efficacité globale, en dehors de tout dogmatisme, pour lui permettre de choisir entre les différentes solutions, libres, éditeurs ou mixtes », est-il écrit sur le SILL. Et cela, même si pour la Cour des comptes, les logiciels libres ont des points forts évidents, en termes économiques, mais aussi de souveraineté et d’évolution.
Les solutions incluses dans cette liste s’adressent d’abord aux agents de l’État mais il y a des recommandations qui peuvent tout à fait convenir au grand public, que ce soit dans la messagerie, la navigation, le multimédia ou la bureautique. Si l’on vous dit par exemple des programmes comme Firefox, VLC, Thunderbird, The Gimp, KeePass ou encore LibreOffice, certains figurent certainement sur votre PC.
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