Ah, les applications de dating, leur univers impitoyable… Avec autant d’outils actuellement disponibles sur le marché (Once, Happn, Grindr et on en passe), les célibataires n’ont que l’embarras du choix. Tandis que les entreprises, elles, peinent encore à se distinguer les unes des autres, se tirant régulièrement dans les pattes.
Dernier coup d’éclat, Match Group, maison-mère de Tinder, qui porte plainte contre son grand concurrent Bumble comme le rapportent nos homologues du site Recode le 16 mars.
Des interfaces un peu trop similaires…
Remettons les choses dans leur contexte : en 2014, Whitney Wolfe, alors co-fondatrice de Tinder, s’émancipe et fonde Bumble. Après avoir quitté l’entreprise, elle poursuit son ex-employeur en justice pour discrimination et harcèlement sexuel, et aurait gagné un million de dollars de dommages et intérêts.
Selon TechCrunch, Match, visiblement pas débiné, tentait de racheter Bumble pour la coquette somme de 450 millions de dollars (367 millions d’euros) en novembre dernier. En vain.
Quelques épisodes plus tard, Match accuse aujourd’hui Bumble de « violation de brevet ». Précisément, cette dernière application se serait un peu trop inspirée de deux fonctionnalités bien précises de Tinder, à savoir son interface globale, ainsi que la fonction « swipe »(qui permet de faire défiler les profils des prétendant(e)s à droite ou à gauche en un mouvement de doigt pour manifester ou non son intérêt). Et force est de constater que les interfaces des deux plateformes cultivent une certaine ressemblance. On vous laisse juges.
L’intimidation comme ultime méthode ?
Toutefois, Bumble propose aussi ses propres singularités, à commencer par son concept. Ainsi, sur cette appli, une discussion entre deux célibataires hétérosexuels ne peut débuter que par l’initiative des femmes. Elles ont 24 heures pour engager la conversation avant que leur prétendant ne disparaisse dans les méandres de la plateforme. Pour les connexions du même sexe, les deux individus concernés peuvent faire le premier pas mais, suivant le même ordre d’idée, l’utilisateur qui n’aura pas osé ouvrir le bal ne dispose que de 24 heures pour répondre à son ou sa prétendante.
Une particularité qui ne suffit pourtant pas à apaiser les craintes de Match Group, qui soupçonne également deux de ses anciens employés, Chris Gulczynski et Sarah Mick, d’avoir subtilisé « des informations confidentielles en rapport avec des hypothétiques fonctionnalités de Tinder » et les avoir communiquées à leur nouvel employeur, Bumble donc.
Ces poursuites en justice ne seraient-elles qu’une façon d’intimider la concurrence afin qu’elle ne cède enfin à ses avances ?
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