IBM lance un ordinateur miniaturisé à l’extrême totalement autonome et dont le coût de fabrication ne dépasserait pas dix cents. Avec ce mini-modèle, le mastodonte de l’informatique espère embringuer les nombreuses contrefaçons.

À en croire ses créateurs, il s’agirait du « plus petit ordinateur du monde ». Vu ses dimensions, il fait en tout cas partie des systèmes les plus miniaturisés que l’on connaisse. Lundi 19 mars, IBM a en effet profité de sa conférence Think 2018 pour évoquer son travail dans la miniaturisation informatique en présentant une machine dont les dimensions sont proches de celles d’un grain de riz (1×1 mm, pour être exact).

Cette machine, bien que réduite à son paroxysme, en a pourtant un minimum sous le capot : elle est dotée d’un processeur x86, que lon trouvait jadis dans les ordinateurs familiaux dans les nineties. Alors, certes, les amateurs de FPS et autres jeux à la pointe — et donc très gourmands en ressources — passeront leur tour mais cela suffit toutefois pour recueillir et traiter diverses données.

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L’ordinateur miniature d’IBM. Crédit : IBM.

Mini-ordinateur à mini coûts

Cette petite bête électronique est également composée de plusieurs centaines de milliers de transistors, rapportent nos confrères de The Verge, de mémoire vive, d’un photodétecteur et d’une cellule photovoltaïque pour l’alimentation. Pas si mal, quand on sait que son coût de production ne dépasse guère les dix centimes.

Mais à quoi peut bien servir un ordinateur d’une aussi petite taille ? Outre la coquetterie visuelle et une possible citation dans le livre Guinness des records, ces lilliputiens informatiques ont pour objectif de mieux lutter contre la fraude, plus précisément dans le secteur pharmaceutique, la finance et la téléphonie.

Surveiller les contrefaçons au plus près

Pour faire simple, ces mini-machines, qu’IBM qualifie d’« ancres cryptographiques », serviraient d’empreintes numériques et pourraient être intégrées à des produits nés de la contrefaçon, comme une boîte de médicaments par exemple. L’ordinateur recueillera donc des données tout au long du processus de fabrication, de la date et du lieu de production à la composition du produit, etc. Ou comment enfin apporter aux clients l’assurance que l’objet entre leurs mains est ou n’est pas contrefait.

IBM a déclaré que ces PC minuscules seront disponibles dans les 18 prochains mois sur des secteurs ciblés. Pour rappel, la lutte contre la contrefaçon est un marché évalué à quelques 600 milliards de dollars et en perpétuelle croissance. Aussi, s’ils s’avèrent efficaces, ces ordinateurs n’auraient de minuscule que la taille et pourraient bien devenir des alliés de poids face aux imitations de toutes sortes.

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