Le keynote de Jensen Huang a probablement été le temps fort de la neuvième édition de la GPU Technology Conference (GTC). L’événement, organisé du 26 au 29 mars 2018, a donné l’occasion au CEO de Nvidia de faire plusieurs annonces importantes, bien que l’attention se soit reportée sur l’incident survenu avec un véhicule autonome d’Uber — Nvidia a depuis suspendu ses activités dans ce domaine.
Si la conférence du PDG était très attendue, le salon high-tech dédié à l’intelligence artificielle a également attiré des visiteurs désireux de tester quelques-unes des démonstrations présentées. Pour l’occasion, Nvidia a d’ailleurs installé un « village VR » à l’intérieur duquel Optis, une entreprise spécialisée dans la simulation optique, exposait ses projets mêlant réalité virtuelle, automobile et conduite autonome.
Spécialisée depuis ses débuts (en 1989) dans la simulation optique — permettant de visualiser quelles seraient les interactions entre la lumière et les différentes matières, dans la vie réelle –, l’entreprise, dont le siège social se trouve en France à Toulon, s’est tournée vers la réalité virtuelle depuis 2013. Elle s’en sert notamment pour proposer à ses clients, notamment des fabricants automobiles (Bentley, Ford, Byton…), un outil pour qu’ils puissent visualiser en amont leurs véhicules.
Couplée au HTC Vive, leur plateforme permet ainsi de se projeter à l’intérieur ou l’extérieur du véhicule. Pour l’instant, les constructeurs automobiles clients d’Optis utilisent surtout cet outil en interne, pour évaluer l’apparence finale d’un véhicule avant de sa phase de production, mais l’éventualité de s’en servir auprès des consommateurs n’est pas exclue.
Simulation virtuelle
Surtout, l’entreprise présentait son travail en matière de conduite autonome. Pour éviter des tests coûteux, voire risqués, aux fabricants de véhicules sans conducteur, Optis propose en effet d’anticiper des situations qui pourraient survenir dans le monde réel en utilisant la technologie du lancer de rayon (« ray tracing ») de Nvidia. Les capteurs, simulés de manière optique, permettent de tester les algorithmes destinés à être déployés dans ces technologies.
« On ne peut pas tout faire de manière physique, ces simulations permettent de recréer des situations particulières, notamment dangereuses, ou des conditions météorologiques », nous explique Claire Pietu, ingénieure d’application chez Optis.
Pour l’heure, cet outil de simulation de la conduite autonome s’attache principalement à visualiser les « réponses » des algorithmes des caméras et du Lidar d’un véhicule. L’intelligence artificielle permet ainsi de réduire la phase de conception, sans mettre de côté les lois de la physique.
Bien que le système ne garantisse évidemment pas une prédictivité totale, il semble plutôt prometteur pour les acteurs de cette industrie. Nvidia a d’ailleurs profité de la GTC pour annoncer son propre projet de plateforme destinée à simuler la conduite autonome, baptisé Drive Constellation.
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