Apple reconnaît que l’autonomie peut sensiblement varier d’un iPhone 5s à l’autre, selon le modèle du système sur puce (SoC) utilisé. Mais l’entreprise américaine affirme que l’écart constaté est insignifiant lorsque le téléphone est utilisé normalement, ce qui n’a pas été le cas avec les stress tests des internautes.

La réaction d’Apple était attendue. Pris dans une polémique au sujet des systèmes sur puce (SoC) équipant ses nouveaux terminaux, l’iPhone 6s et l’iPhone 6s Plus, le groupe américain a finalement pris la parole pour livrer sa version des faits. Oui, l’autonomie peut varier d’un terminal à l’autre selon le modèle du SoC utilisé. Mais non, l’écart constaté n’est pas suffisamment important pour être significatif.

Apple fait référence ici aux récents tests qui sont apparus sur la toile à propos du SoC présent dans l’iPhone 6s et l’iPhone 6s Plus. Celui-ci est en effet construit par deux entreprises, la société sud-coréenne Samsung et la firme taïwanaise TSMC. Les auteurs de ces mesures cherchaient à vérifier si les performances du SoC conçu par Samsung valent celles du SoC mis au point par TSMC.

Dans leurs résultats, les testeurs remarquent une différence considérable entre les deux modèles de SoC. Celui de Samsung est présenté comme beaucoup plus énergivore, mais il est aussi réputé moins performant et plus susceptible de chauffer. Au niveau de l’autonomie, un écart de pratiquement deux heures a été souligné par un utilisateur qui a partagé ses conclusions après avoir éprouvé la batterie.

TESTS IRRÉALISTES

Pour Apple, ces expériences ne sont pas viables car elles ne traduisent pas une utilisation normale du mobile. Certes, une variation peut exister entre les deux SoC, mais la firme de Cupertino estime, selon ses propres données, qu’elle n’est pas assez notable pour démontrer une réelle insuffisance technique de Samsung (et pour justifier un rappel massif de tous les iPhone 6s / 6s Plus concernés).

Dans un communiqué adressé à plusieurs rédactions, Apple estime que «certains tests de laboratoire qui exécutent les processeurs avec une lourde charge de travail en continu jusqu’à épuiser la batterie ne sont pas représentatifs d’un usage réaliste, car ils passent une quantité de temps irréaliste au niveau le plus élevé des performances du processeur».

«C’est une façon trompeuse de mesurer la durée de vie réelle d’une batterie. Nos données internes et celles de nos clients montrent que la durée de vie actuelle de la batterie de l’iPhone 6s et de l’iPhone 6s Plus, même en tenant compte des différences variables de composants , ne varie seulement que de 2 à 3 % l’une de l’autre», ajoute l’entreprise américaine.

Au passage, Apple a tenu à réaffirmer la qualité du SoC, en affirmant qu’un propriétaire d’un iPhone 6s ou d’un iPhone 6s Plus dispose à l’heure actuelle du «SoC pour smartphone le plus avancé au monde». «Chaque puce que nous fournissons répond aux plus hautes normes d’Apple pour délivrer des performances incroyables et fournir une grande autonomie».

PAS DE RAPPEL DE PRÉVU

En conséquence, il n’y a lieu de procéder à un vaste rappel des iPhone pour remplacer ceux dont l’autonomie est réputée insuffisante. Il n’est toutefois pas à exclure une intervention au niveau industriel, en coopération avec Samsung pour affiner la qualité de sa production, à l’image des interventions postérieures lors de l’«antennagate» (correctif logiciel et étui fourni) et du «bendgate» (renforcement des matériaux).

Il n’y a pas non plus lieu de critiquer – publiquement en tout cas – Samsung, qui demeure un partenaire industriel clé pour Apple malgré la très forte concurrence que les deux groupes se livrent sur le terrain des smartphones. D’autant qu’une rupture de contrat, outre les problèmes judiciaires et économiques que cela engendrerait, affecterait la production du nouvel iPhone. Or il n’est pas dit que TSMC puisse gérer seul la production du SoC.

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