On connaissait déjà les drones servant à inspecter des infrastructures de téléphonie mobile et l’état des installations ferroviaires de la SNCF. Mais saviez-vous que ces petits engins peuvent aussi être utilisés pour contrôler l’état des avions de ligne ? En effet, Airbus a annoncé en avril que les compagnies aériennes pourront utiliser ces aéronefs pour vérifier l’intégrité du fuselage.
En optant pour ce système d’inspection, Airbus assure que le délai pour examiner la structure d’un appareil est considérablement réduit : au lieu de prendre jusqu’à une journée entière, le contrôle est ramené à trois heures, dont une demi-heure de vol de drone autour de l’avion afin de le photographier sous toutes ses coutures. Le vol lui-même se fait de façon automatique, sans opérateur pour diriger le drone.
Pour éviter une bête collision entre les deux aéronefs, le drone est doté d’un plan de vol préprogrammé qui lui indique les déplacements qu’il faut effectuer. Par ailleurs, le drone est équipé d’un capteur laser qui détecte les obstacles. Si cela survient, le drone stoppe son inspection. De cette manière, le drone n’est jamais censé toucher le fuselage de l’avion ni évoluer trop près de lui.
Ce n’est pas le drone lui-même qui détermine s’il y a un problème avec la structure de l’avion. Son rôle est cantonné à de la photographie : il enregistre des clichés en haute résolution avec son appareil. Les photos sont ensuite transférées sur un ordinateur et c’est avec elles que le technicien procède au contrôle visuel, en vérifiant s’il y a des fissures ou des déformations qui nécessitent une maintenance.
Pour cela, l’opérateur s’appuie sur un logiciel d’analyse pour comparer l’état actuel de l’avion avec la maquette numérique de l’avion, et localiser les zones problématiques sur la surface, en particulier celles qui ne seraient pas immédiatement visibles à l’œil nu. Ensuite, le programme génère automatiquement un rapport d’inspection et des interventions peuvent alors être décidées.
Le système présenté par Airbus a été mis au point par l’une de ses filiales, Testia. Elle est spécialisée dans l’inspection et le contrôle de la qualité et il lui arrive de se servir des technologies du moment pour fournir de nouvelles procédures d’inspection. Ainsi, depuis 2014, elle propose une solution en réalité augmentée pour l’inspection et le contrôle qualité des ferrures de support pour le fuselage de l’A350 XWB.
Airbus précise que cette solution sera disponible à partir du quatrième trimestre 2018. Dans un premier temps, elle est réservée aux avions d’Airbus à fuselage étroit.
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