« Préserver notre patrimoine mondial. » Le slogan de CyArk est simple mais son ambition est grande. Cette association, fondée en 2003 par le conservateur du patrimoine numérique Ben Kacyra, fait désormais équipe avec Google Arts et Culture afin de partager sa collection au plus grand nombre via la plateforme Open Heritage.
Dans un communiqué publié le 16 avril 2018, l’équipe explique qu’ils ajouteront autant de sites que possible, et précise que quiconque peut télécharger les œuvres, mises à disposition sous la licence Creative Commons Attribution- NonCommercial 4.0 International.
On se rappelle combien la destruction du site archéologique de Palmyre avait ému le grand public en 2017, tout comme celle du musée de Mossoul et divers endroits classés au patrimoine mondial de l’humanité. En ces temps de conflits, il semble légitime de vouloir conserver les traces de notre civilisation.
À cette fin, CyArk utilise de nombreux procédés technologiques tels que le laser-scanning et la modélisation tridimensionnelle, permettant de reconstituer des monuments entiers. Il vous est d’ores et déjà possible de visiter virtuellement l’antique cité maya de Chichén Itzá ou l’historique ville thaïlandaise d’Ayutthaya.
Une menace qui plane depuis longtemps
Les menaces pesant sur le patrimoine culturel sont loin d’être un phénomène contemporain. Ces attaques calculées visant à détruire l’art ne datent pas du conflit opposant l’État islamique au reste du monde. En 1562, l’évêque Diego de Landa ordonnait la destruction de l’ensemble des codex maya du Yucatán à Maní, appauvrissant considérablement notre savoir sur ce peuple.
https://twitter.com/CyArk/status/985986187960569856
Le 24 mars 2017 à New York, Irina Bokova, alors directrice générale de l’Unesco, assimilait la destruction du patrimoine à un crime de guerre, une tactique « pour mettre à mal les sociétés sur le long terme, dans une stratégie de nettoyage culturel. […] Bâtir la paix passe aussi par la culture ; cela passe par l’éducation, la prévention et la transmission du patrimoine. C’est tout le sens de cette résolution historique. »
Se pose alors cette question de savoir si la numérisation du patrimoine peut parvenir à transmettre, aussi concrètement et efficacement, l’histoire de nos civilisations.
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