Un ancien employé de Cambridge Analytica a révélé que la société travaillait sur un projet de monnaie virtuelle. Depuis quelques mois, la firme envisageait de lancer sa propre cryptomonnaie.

Le nom de Cambridge Analytica est désormais associé à Facebook, depuis la publication des enquêtes mettant en cause la firme d’analyse comportementale. Outre les agissements de la société, accusée d’avoir aspiré des données personnelles de millions d’utilisateurs du réseau social, l’affaire a également questionné les pratiques de Facebook en matière d’informations privées.

Cette entreprise semble aussi avoir envisagé de se lancer dans un autre domaine : celui des cryptomonnaies. Si l’on en croit les informations publiées par le New York Times le 17 avril 2018, Cambridge Analytica songeait discrètement à développer sa propre monnaie virtuelle au cours des mois précédents.

Un projet mené discrètement

La société aurait notamment envisagé de passer par une levée de fonds spécifique aux cryptomonnaies, une Initial Coin offering (ICO). D’après le média anglophone, ce choix de Cambridge Analytica restait encore « très privé ».

L'affaire Cambridge Analytica avait éclaté en mars 2018. // Source : Book Catalog / Flickr

L'affaire Cambridge Analytica avait éclaté en mars 2018.

Source : Book Catalog / Flickr

L’objectif ainsi poursuivi par la société était de gagner suffisamment d’argent pour créer un système permettant aux gens de stocker et vendre leur données personnelles à des annonceurs. L’information a été révélée par Brittany Kaiser, un ancien employé de Cambridge Analytica.

Autrement dit, l’idée motrice de ce projet était de banaliser la revente des données, dans un schéma technologique qui aurait protégé l’utilisateur des fuites comme celle qui a eu lieu sur Facebook ou des usages détournés… comme celui qui a été opéré par Cambridge Analytica. Cynique.

Un ancien employé de Cambridge Analytica a révélé l’information

La volonté de l’entreprise de créer sa propre cryptomonnaie l’aurait d’ailleurs poussée à emprunter des chemins juridiques « troubles ». Les documents consultés par le New York Times indiquent que Cambridge Analytica comptait également faire la promotion d’une autre monnaie virtuelle, baptisée Dragon Coin. Dans ce contexte, l’entreprise aurait eu des liens avec Broken Tooth, le surnom donné à un criminel se trouvant à Macao (Chine).

Pour l’instant, le porte-parole de Cambridge Analytica n’a fait aucune déclaration sur le sujet. La société aurait commencé à travailler sur ce projet de cryptomonnaie au milieu de l’année 2017.

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