Weird Al Yancovic est un artiste aux multiples talents. Satiriste, parodiste, accordéoniste et même producteur de télévision, il est connu aux Etats-Unis pour ses reprises parodiques de nombreuses chansons populaires. Kurt Cobain, Michael Jackson, les Knack, The Police, Puff Daddy, Eminem… ils sont très nombreux, de tous les styles musicaux et de toutes les générations, à avoir été parodiés par « Weird Al ». Tous ou presque le prennent comme un véritable honneur. La loi américaine, plus souple sur le droit moral que la loi française sur le droit d’auteur, permet à n’importe quel artiste de reprendre une chanson sans autorisation expresse des titulaires de droits. Mais Weird Al Yancovic a toujours demandé l’autorisation à tous les artistes, par politesse. Son seul clash fut avec Coolio, qui avait critiqué une parodie de son Gangsta’s Paradise alors que sa maison de disques avait donné son accord. Depuis, Weird Al ne traite qu’en direct avec chaque artiste, et ne compte plus aucun incident diplomatique.
Mais l’artiste, bien que populaire, ne s’est jamais hissé dans les hauts de classements… jusqu’à cette année. Son album Straight Outta Linwood s’est placé en dixième position du Billboard 200, la référence des meilleures ventes de disques aux Etats-Unis. Et plutôt que de saluer les qualités de son album, Weird Al n’a qu’une explication en tête : Internet. Son titre White and Nerdy (une reprise de Ridin de Chamillionaire et Krayzie Bone) fait un carton sur YouTube. Plus de 3 millions de vues sur la plus populaire. « La vidéo a capté beaucoup d’attention et la prolifération d’endroits comme YouTube a été d’une grande aide« , reconnaît volontiers l’artiste qui fêtait hier ses 47 ans.
« Même si les gens se plaignent qu’Internet retire des ventes aux artistes, pour moi ça a été un énorme outil promotionnel« , ajoute-il en pensant notamment à MySpace. Il y a créé sa page en juillet et compte déjà plus de 155.000 « amis » parmi lesquels… Chamillionaire, qui a mis la parodie White and Nerdy sur sa propre page.
Pour l’artiste, « c’est comme un rêve. Je ne peux pas croire que ça m’arrive à cet instant de ma vie« . Son premier titre, My Bologna, date de 1979. Rappelons que son dernier album est édité par l’indépendant Volcano (en fait une filiale d’une filiale de Sony Music, merci Orochimaru) et vendu moins de 14 $ avec DualDisc (CD/DVD) PCM Stereo, 5.1 Surround et les plages instrumentales de tout l’album, avec affichage des paroles à l’écran, 9 minutes de making-of et 6 nouveaux clips.
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