Nouveau revers pour Telegram. Tandis que la justice russe ordonnait le blocage de la messagerie le 13 avril dernier, c’est au tour de l’Iran de faire part de son désir de ne plus passer par ce service, une annonce qui n’augure rien de bon pour Telegram.

Le bureau de l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique en Iran, a annoncé l’arrêt de l’utilisation de la messagerie chiffrée Telegram ce mercredi 18 avril. Cinq jours plus tôt, la Russie décidait de bloquer purement et simplement l’application après plusieurs menaces latentes.

Khamenei Poutine

Vladimir Poutine et Ali Khamenei en novembre 2015 à Téhéran

C’est pour la « protection des intérêts nationaux et pour mettre fin au monopole de l’application de messagerie » qu’a été instituée l’interdiction pour les organes du gouvernement iraniens d’utiliser Telegram. Sur son propre canal Telegram, l’ayatollah Ali Khamenei a fait part de son désir de favoriser des services plus nationaux (comme Soroush et Gap) avant de fermer son compte.

Ceci marque sans doute la poursuite de la constitution d’un réseau propre au pays, ce fameux « authentique réseau halal, visant les musulmans sur le plan moral et éthique  » comme l’avait exprimé Mahmoud Ahmadinejad.

En janvier 2018, le gouvernement iranien procédait déjà à un blocage temporaire de Telegram afin d’enrayer le mouvement de protestation. Dans un pays où les 50 millions de personnes ayant accès à Internet ne peuvent disposer librement de nos réseaux sociaux classiques, un coup très dur était porté au peuple iranien.

Avec un blocage permanent, c’est tout une communauté qui sera démantelée par le gouvernement. À ce titre, il n’a pas encore été clarifié si ce blocage s’appliquerait à l’ensemble du territoire numérique de l’Iran ou seulement aux instances officielles.

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